Baptisé "le serial tireur" de chats par la presse locale, un habitant du Val de Saône a été interpellé pour avoir volontairement tiré sur des animaux durant 3 ans. La SPA et la Fondation Brigitte Bardot se sont constitué parties civiles.
Cet habitant de Reyrieux, âgé d'une quarantaine d'années, a été appréhendé par les gendarmes alors qu'il prenait les chats pour cible. Ses tirs au plomb duraient depuis 2018, selon ses aveux. Coupable de maltraitance animale, il a été convoqué par la justice et devra se rendre au tribunal de Bourg-en-Bresse en juin prochain. L'auteur des faits risque 3 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.
Il devra répondre de sévices graves et actes de cruauté.
Ses victimes sont des chats comme Pilgrim, un Maine coon de 2 ans et demi qui a bien failli mourir. En racontant l'état dans lequel elle l'a retrouvé, Barbara Tortochaut, sa propriétaire, ne cache pas son émotion. Au bord des larmes elle se souvient avoir vu rentrer son chat en traînant sur ses pattes arrières. "J'ai pensé à une voiture qui l'aurait percuté mais quand on a passé les radios on a vu les plombs. Je me suis effondrée et n'arrivais pas à comprendre pourquoi on avait tiré sur notre chat."
C'est pourquoi, elle n'a pas voulu en rester là et a porté plainte. Sept autres habitants du secteur de Reyrieux ont fait le même choix d'engager une procédure, ce qui est relativement rare selon les gendarmes de Trévoux.
L'auteur a été confondu grâce au collier de Pilgrim qui était tombé. "On a fait une enquête de voisinage mais c'est surtout le collier GPS retrouvé dans le jardin du mis en cause qui nous a permis de l'identifier. Il n'a pas nié", explique Lucille Toumelin, gendarme à Trévoux.
La SPA et la Fondation B. Bardot parties civiles
Depuis 2015, la loi considère les animaux comme "des êtres sensibles", à ce titre les autorités prennent les atteintes au sérieux.
Après la médiatisation de ces faits, la SPA de Lyon et la Fondation Brigitte Bardot se sont constitué parties civiles.
Sur le principe du "plaider-coupable", le "serial tireur" sera entendu par le vice-procureur de Bourg-en-Bresse fin juin 2022. Un juge validera ensuite sa peine.
A Reyrieux, chez Barbara Tortochaut, les deux félins de la maison, eux, n'ont plus le droit de sortir. Ils restent à l'intérieur tant que l'affaire n'est pas jugée. "J'ai trop peur", lance la propriétaire.