VIDÉO. “Monsieur, vous m’entendez ? Il est inconscient !", la SNCF organisait un exercice catastrophe grandeur nature sous le tunnel Lyon-Genève

À Bellegarde dans l'Ain, un important exercice de secours a été mené dans la nuit de mardi 19 novembre au mercredi 20. Il s'agissait d'aller chercher des dizaines de victimes dans un tunnel ferroviaire, à hauteur de Valserhône, sur la ligne du TGV entre la France et la Suisse.

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Un exercice de sécurité s'est déroulé dans le tunnel ferroviaire entre Lyon et Genève, au niveau de Valserhône. Différents corps de métier étaient à la manœuvre. L'objectif était de secourir des dizaines de victimes à l'intérieur du tunnel dans des conditions proches du réel.

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Exercice ferroviaire entre Lyon et Genève ©France Télévisions

Un exercice grandeur nature

Des gyrophares, des véhicules rouges en nombre, le décor d’un grave accident ferroviaire est planté. Un TER a pris feu à 1 km de l’entrée. La fumée envahie l’intérieur du tunnel donnant un caractère très réel à l'intervention, il ne s'agit pourtant que d'un exercice.

Dans la gare la plus proche, le fourgon rail-route est presque prêt, son changement de roues est en cours. "On a une procédure d’enraillement qui nous permet d'abaisser les roues ferroviaires de l'engin et on vient se caler sur les rails SNCF avec l'accord de la SNCF pour pouvoir aller directement secourir les personnes sur les réseaux ferrés", explique le pompier Frédéric Invernizzi Pompier et formateur rail/route.

Devenu train, le fourgon incendie arrive rapidement sur le site. Il participe au ramassage des blessés. Ces hommes équipés d’appareils respiratoires vont récupérer les individus au fur et à mesure de leur progression.

Des participants très crédibles

Assise par terre, une jeune femme avec un manteau à capuche, explique la voie saccadée, "c'était très compliqué, donc j'ai essayé de me réfugier parce que j'ai eu peur qu'il y ait un autre train qui passe...".

Un peu plus loin un homme est allongé sur les rails, il porte, comme tous les participants, une pochette plastifiée maintenue par une ficelle, autour du cou. Dans la pochette se trouve un papier indiquant aux secours ses plaies. Tous les participants jouent le jeu.

"Il y a plus de 200 personnes, des sapeurs pompiers bien sûr, des professionnels de santé du Samu, mais également des secouristes des associations agréés de la sécurité civile, tous sont sous la coordination de la préfecture", relate Marianne Tessa la Directrice de Cabinet de la Préfecture de l'Ain.

Dans un souci de crédibilité pour l'exercice, la SNCF a mis un train à disposition. Il est posté au cœur du tunnel, comme le prévoit le scénario. Les soldats du feu recherchent toujours des victimes.

Un pompier casqué, muni de bouteille d'oxygène dans le dos, s'adresse à un passager assit, silencieux, dans le ter. “Monsieur, vous m’entendez ? ” Aucune réponse. "Là, il y en a un qui est inconscient", lance-t-il aux pompiers qui l'accompagnent.

Un exercice pour mieux se coordonner en cas de catastrophe

Peu à peu les secours en apprennent plus sur la nature de l’accident. Le problème émanerait de la motrice arrière. Et comme si l’incendie était réel, les pompiers dirigent la lance à incendie et aspergent le train.

Chasuble jaune fluo sur le dos, des observateurs sont présents. Ils notent tous les problèmes qui se présentent comme l’impossibilité de faire atterrir un hélicoptère à proximité. "Cela me semble compliqué, dit un secouriste, car il y a des véhicules sur le parking".

Les victimes continuent d'être regroupées, triées, évacuées, particulièrement celles en urgence absolue.

"Les lieux sont exigus, les évacuations vont être difficiles. Les évacuations sont certes un peu lentes, mais ça avance. Là, nous en sommes à 1 heure et quart du début de l'exercice et on a déjà la majorité de nos urgences absolues qui sont parties", explique satisfaite le docteur Anne-Sophie Thomas du SAMU de l'Ain.

Au poste de commandement, Benoît Rossow, le commandant des opérations de secours reconnaît que les différents services engagés se sont bien coordonnés.

“Notre but, c’est de faire ces exercices régulièrement, de partager ces réunions pour que nous puissions nous connaître parce qu’effectivement dans le feu de l'action, c'est beaucoup plus simple d'agir quand on se connaît”.

L'exercice s'avère être une réussite, un gage d'efficacité pour de futures interventions.

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