Le village de Champfromier, dans l'Ain, privé d'eau courante à cause de la sécheresse

En raison de la sécheresse, la source d'eau potable de la commune de Champfromier (01) est à sec. Une situation exceptionnelle, qui implique des coupures d'eau courante pour les 700 habitants.

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La sécheresse en automne ! Comme de nombreuses communes française, Champfromier, dans l'Ain, est touchée par le manque d'eau. A tel point que la principale source, qui alimente les 700 habitants en eau potable est totalement vide depuis vendredi 19 octobre. Elle était déjà quasiment tarie depuis début septembre. 

 

"Je n'ai jamais vu ça !"


"Il y a 70 ans que je suis dans le village, on a déjà vu de grosses chaleurs comme en 1976, avec des coupures ponctuelles, la nuit. Mais la source à complètement à sec, je n'ai jamais vu ça! Maintenant, on ne tient même pas une journée sans être alimenté"", constate Jean-Charles Todescini, l'adjoint au maire. Pour remplir les réservoirs du village, la commune a dû faire appel à une entreprise qui affrète un camion-citerne alimentaire jusqu'à Confort, à 7 kilomètres de là. "Ca va coûter cher à la commune," s'inquiète M. Todescini. Le camion effectue entre 5 et 6 rotations par jour. Le maire a également décidé de couper l'eau de 14h à 17h pour les habitants. 

 

Des sols asséchés


La majeure partie du département de l'Ain est considérée comme étant en zone de "crise hydrique": les restrictions d'eau concernent tous les prélèvements d'eau "non prioritaires", hors santé, sécurité civile, eau potable et salubrité, y compris les prélèvements agricoles. Tandis qu'en France, ce lundi 22 octobre, 60 départements de la métropole sont contraints à des restrictions d'eau : "la France connaît depuis mi-juin un déficit  pluviométrique  marqué" sur la majeure partie de son territoire, relève météo-France. "De plus, durant l'été, les températures sont restées très chaudes, souvent 2 à 4 degrés au-dessus des normales. Ainsi, le manque de pluie associé aux températures élevées a contribué à un assèchement rapide des sols superficiels." 

 Le reportage de Valérie Benais et Sylvie Boschiero :   
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