Rozenn Lerudulier a ouvert en septembre un centre de soins pour chevaux inédit dans la Montagne bourbonnaise. Massage, balnéothérapie, solarium… tous les soins se veulent le plus naturel possible.
La physio-massothérapie équine…. C’est une discipline toute nouvelle en France. A peine une quinzaine de centres répartis sur tout l’Hexagone sont spécialisés dans ce type de soins. Et depuis septembre 2016, l’un d’entre eux se situe dans l’Allier sur la commune de Saint-Christophe en plein cœur de la Montagne bourbonnaise. A l’origine de l’initiative : Rozenn Lerudulier. D’origine bretonne, la jeune femme est une passionnée d’équitation. « J’ai eu mon premier cheval à 14 ans, on peut dire que je suis tombée dans la marmite toute petite », confie-t-elle dans un sourire.
L’histoire commence en 2012. Avec son compagnon, elle visite le domaine de Boudet, seize hectares laissés à l’abandon pendant une quinzaine d’années. Un vrai coup de cœur ! « Des domaines de cette taille avec une rivière, la possibilité de créer un étang, et dans mon budget en plus, c’était une perle rare », analyse-t-elle avec le recul.
Les premières années sont consacrées à remettre en état les prés, créer la carrière, construire l’écurie, bâtir les paddocks… Très vite cependant, la cavalière se lance dans l’élevage et la pension pour chevaux. A l’heure actuelle, elle possède seize chevaux dont trois sont en pension.
Stresser l'animal le moins possible
Mais Rozenn ne compte pas en rester là. En 2015, elle se forme à Chantilly en physio-massothérapie équine, la première et unique formation du genre en France, et se spécialise dans le soin de la tendinite en partant d’un constat simple : « ce qui fonctionne sur l’homme devrait marcher sur les chevaux ». Fruit de son travail : un prototype de prothèse rééducative. Une méthode qu’elle teste depuis plusieurs semaines sur Essana, jeune trotteuse de 3 ans blessée, qu’on lui a confié pour six mois.
La masseuse physiothérapeute propose également depuis septembre des cures d’un mois mêlant massage et hydrothérapie. Le but ? « Soulager les tensions musculaires et détendre mentalement les chevaux », souligne-t-elle, que ce soit avant, pendant ou après la saison pour des chevaux de course ou de sport. Le tout en « intégrant les installations dans le milieu naturel pour avoir le moins de stress possible » pour l’animal, explique-t-elle.
« Une machine c'est assez stressant, ne serait-ce que par le bruit. Et puis c'est quelque chose d'inhabituel pour un animal », développe Rozenn, or « l'objectif premier c'est de leur apporter du bien-être ». Prochaine étape : mettre en eau l’étang le 20 janvier prochain pour inaugurer le couloir de marche aquatique et la cabine de spa naturelle.