Des vols de grues cendrées ont été observés depuis le début du mois de février au-dessus des départements auvergnats. Ces oiseaux migrateurs hivernent chaque année dans la réserve du Val d’Allier, dans le département de l’Allier avant de repartir dans les pays nordiques.
Vous les avez peut-être aperçus au-dessus de vos têtes ces derniers jours. Ces grands oiseaux d’1m20 à la couleur grise séparée par une bande blanche verticale. Ces migrateurs quittent leurs lieux de reproduction situés dans les pays scandinaves (Suède, Norvège, Finlande) à l’automne, avant d’arriver en France ou en Espagne, à la mi-octobre, pour passer l’hiver. « La migration des grues n’est pas due au froid, mais plus au manque de nourriture. Mais les grues ne vont pas jusqu’en Afrique. Elles font des migrations moins longues, moins fatigantes, où elles dépensent moins d’énergie. Et du coup, elles peuvent être de retour plus facilement sur leur lieu de reproduction », explique Guillaume Leroux, conservateur de la réserve naturelle nationale du Val d'Allier.
Plus de 4 800 grues observées en janvier 2019
La réserve naturelle nationale du Val d’Allier, à quelques kilomètres de Moulins, dans le département de l’Allier, est un lieu très prisé par les grues cendrées à cette période de l’année. Elles y trouvent le calme nécessaire pour y dormir en toute tranquillité : les pieds dans l’eau et surtout à l’abri des prédateurs. La plaine alluviale leur permet de s’alimenter dans les chaumes de maïs : elle glane les grains laissés après la récolte ainsi que dans les prairies. « Il existe une quarantaine de sites en France où les grues s’installent pendant l’hiver, continue Guillaume Leroux. C’est le cas principalement dans les Landes. La population de grues cendrées dans la réserve du Val d'Allier est importante cette année : à la mi-janvier, au dernier comptage, il y avait près de 4 800 grues. C’est un record ».
Alors si vous observez des grues cendrées dans le ciel, n’espérez pas un retour du printemps dans les prochaines semaines. Elles font juste une halte par la réserve du Val d’Allier. « Certains individus peuvent déjà commencer un retour sur leur site de reproduction. Plus elles arrivent tôt sur ces sites, plus elles peuvent avoir un lieu favorable », explique le conservateur de la réserve.
Mais le gros des départs devrait commencer à la mi-février. Même si le calendrier est très dépendant des conditions météorologiques.
Nous sommes allés à leur rencontre à la fin de l'année 2018.