La préfecture de l’Allier vient d’autoriser l’implantation d’un poulailler industriel dans la petite commune de Bressolles. La construction du bâtiment devrait démarrer en février prochain. Les riverains s’opposent à ce projet, ils comptent contester cette autorisation en justice.
La vue bucolique sur un joli près verdoyant risque de disparaître pour Maguy Lamenié. A quelques mètres de ses fenêtres va bientôt s’élever un poulailler industriel. La préfecture de l’Allier vient d’autoriser sa construction dans la petite commune de Bressolles.
« Le paysage va être plus que changé dans la mesure où va s’implanter ce batiment avicole sur 120 mètres de façade avec 3 silos de 7 mètres », se désole Maguy Lamenié.
40 000 poulets dans le bâtiment avicole
Près de 40 000 poulets grandiront dans un bâtiment fermé de 2000 mètres carré. La colère gronde dans le village.
Mais le porteur du projet lui se défend : il met en avant la consommation de poulets standards en France et l’équilibre économique de sa future exploitation.
« Aujourd’hui, 70% des Français consomment du poulet standard, c’est une part importante. Si je voulais faire du bio, il m’aurait fallu 4 bâtiments minimum pour arriver à un revenu normal. Alors qu’avec du poulet standard, je peux réussir à faire fonctionner l’exploitation avec un seul bâtiment », explique Robin Martin.
Les riverains vont contester la décision en justice
Les opposants se sont réunis en association, « Bressolles bien vivre ». Ils ne comptent pas désarmer.
« Pour l’instant, on a le conseil de deux avocats. L’un deux est Parisien et est parfaitement au courant de ce type d’affaires et a déjà plaidé dans ce domaine-là. On a aussi été rejoints par l’association L214 » , souligne Michel Gosselin de Association Bressolles Bien Vivre.
Les travaux de construction du poulailler devraient démarrer en février. Les premiers poussins sont attendus en juin juillet prochain.
La préfecture de l'Allier a autorisé la construction d'un poulailler industriel où grandiront 40 000 poulets. Les riverains sont en colère et vont contester cette décision en justice. Intervenants : Maguy Lamenié (Association Bressolles Bien Vivre), Roger Haenen (association Bien Vivre), Robin Martin (agriculteur) et Michel Grosselin (association Bressolles Bien Vivre).