Bientôt une baignade biologique unique dans l’Allier, on vous explique de quoi il s'agit

Une baignade biologique va voir le jour près de Montluçon (Allier). Aucun produit chimique n’est utilisé. Un concept écologique qui espère trouver son public.

A partir du 15 juin, l’étang d’Herculat à Treignat, près de Montluçon, dans l’Allier, va à nouveau accueillir du public. Une piscine biologique sera ouverte à la baignade. Jean-Elie Chabrol, président de la communauté de communes du Pays d’Huriel, explique : « Il s’agit d’une piscine à côté d’un étang. On ne pouvait plus utiliser l’étang pour la baignade à cause de la présence de cyanobactéries. C’est pour cela que nous avons créé une baignade biologique ». La surface de la piscine est de 1 000 m².  Cet équipement est à la fois biologique et écologique : « ll y a un pompage fait à très grande profondeur, à 130 mètres. On utilise cette eau et elle part dans un biofiltre. Avec un système de pompes, l’eau est mise dans la baignade. C’est une piscine extérieure avec de l’eau qui est très pure. Il y aura des vérifications journalières de la qualité de l’eau ». Ce projet se veut respectueux de l’environnement. Les bactéries présentes dans le biofiltre vont faire évoluer les particules d’une forme organique vers une forme minérale. Les plantes en profiteront pour prélever les minéraux pour leur croissance. L’eau une fois filtrée est réinjectée dans le bassin par des jets d’eau situés au niveau du biofiltre. « Les avantages sont liés à la qualité de l’eau car il n’y a aucun agent chimique, par rapport à une piscine classique » insiste Jean-Elie Chabrol.

250 personnes maximum par jour

Mais attention, une jauge limitera l’accès à la piscine : « La baignade pourra accueillir au maximum 250 personnes par jour. C’est la fréquentation moyenne journalière qui nous a été communiquée par le maître d’œuvre. Au-delà, cela mettrait en péril l’équilibre sanitaire de la piscine ». Jean-Elie Chabrol poursuit : « L’investissement est de 1,3 million d’euros, avec une aide de l’Etat, de la région et du département à hauteur de 80 %. L’investissement vaut le coup. Il faut une première année de fonctionnement pour tirer des conclusions ». Le président de la communauté de commune du Pays d’Huriel est particulièrement fier de ce projet : « C’est une première dans l’Allier. Il en existe quelques-unes en France. Cette initiative est le fruit de plusieurs années de travail ».

Un recrutement difficile

Pour le fonctionnement de cet équipement, des recrutements sont en cours. Jean-Elie Chabrol souligne : « Nous avons recruté trois personnes dont deux titulaires du BNSSA (brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique). C’est très difficile de trouver des maîtres-nageurs. Un recrutement est en cours mais malheureusement il y a très peu de candidats ». Avec cet équipement, il espère attirer les locaux et les touristes : « Cette baignade biologique est un point fort pour la communauté de communes. Il y a plusieurs chemins de randonnée, plusieurs campings donc eux aussi sont dans cette attente ». La baignade sera ouverte jusqu’au 10 septembre. Le tarif sera de 4,50 euros pour les adultes et de 3,50 euros pour les enfants. L’entrée est gratuite pour les moins de 3 ans. L’espace sera ouvert de 11 heures à 19h30. Il sera fermé le mardi pour cause de nettoyage.

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