A Vaux dans l'Allier, une pêche électrique était organisée ce mardi 24 janvier sur une partie du canal du Berry. Cette zone a été vidée pour tenter de diminuer la prolifération d'une herbe envahissante : l'élodée du Canada. Sans eau, elle ne peut pas vivre, les poissons non plus. Ils ont donc été déménagés.
Le combat est incertain mais au final, l’homme gagne presque à chaque fois. A Vaux, dans l’Allier, l’adversaire est une herbe envahissante : l’élodée du Canada. Ce mardi 24 janvier, une pêche électrique était organisée. Pour venir à bout de la plante récalcitrante, une partie du Canal du Berry doit être vidée, et les poissons déplacés. Le champ électrique dégagé par le cerceau, 400 volts à 3 ampères, attire inexorablement le poisson, comme l’explique Thibaut Rosak, responsable technique de la fédération de pêche de l’Allier : « Une fois qu’il sera suffisamment proche du cerceau, il va être immobilisé, ce qui va nous permettre de le récupérer avec des épuisettes. On le met ensuite dans une bassine et, très rapidement, il reprend ses esprits. »
Vidanger le canal
La partie de pêche va durer toute la matinée entre deux écluses. Les poissons sont relâchés en aval, une opération à la demande du syndicat du maintien en eau du canal, indique Mickaël Lelièvre, directeur de la fédération de pêche de l’Allier. « Le syndicat du canal a décidé de vidanger ce bief du canal du Berry pour limiter le développement des plantes aquatiques envahissantes. Comme le bief est vidé, on doit récupérer un maximum de poissons pour éviter une mortalité piscicole, tout simplement. »
Détruire l'algue nocive
L’élodée du Canada est une herbe envahissante qui prolifère dans le canal, gênante pour la plaisance, pour le milieu et pour les pêcheurs. Daniel Fosset, président de la société de pêche de Vaux-Saint-Victor, explique : « Une carpe de 10 kilos, dans cet environnement, vous ne la sortez pas, ce n’est pas possible. Elle passe dedans et tout le fil est pris, on ne peut pas la sortir ». Dans quelques jours, une nouvelle pêche sera organisée pour retirer les derniers poissons. Le canal restera alors à sec pendant plusieurs mois. L’élodée du Canada mourra de sa belle mort, à cause du manque d’eau et du froid. C’est le but de l’opération.