Les orages et la grêle qui ont touché l’Allier et le Puy-de-Dôme n’ont pas épargné les agriculteurs, les artisans et les éleveurs. À Lalizolle dans l'Allier, un éleveur cunicole pourrait bien voir son exploitation disparaître.
La grêle n'a pas épargné les exploitations dans l’Allier. Comme dans cet élevage cunicole, la toiture a été détruite, les lapins se sont retrouvés sous la pluie. « Il y a eu 40 à 50 mm d’eau, il y avait des fuites partout. La nourriture était imbibée d’eau et donc immangeable. On a eu des abandons de nid avec le stress du bruit. On a eu une femelle qui avait les reins cassés et qui était paralysée. Les répercussions vont être sur 6 mois, un an. Avec le stress, est-ce que les femelles vont remplir une deuxième fois ? On ne sait pas », explique Philippe Royer, éleveur cunicole.
2 700 mètres carré de bâche installés sur la toiture
Avec l'aide d'amis et de voisins, 2 700 mètres carré de bâche ont été installés pour protéger les animaux. Une solution difficilement supportable pour les lapins, mais qui pourrait durer dans le temps. « En plus de 30 ans, c’est la première fois que je vois ça. On est inquiets, on voit déjà que les nids ne sont pas pareils. Il y a des lapins qui sont souillés, ils sont jaunes, et il y a des nids qui sont plus petits qu’en temps normal. Avant sevrage, il y aura sûrement de la mortalité ».
Se séparer de 18 000 lapins
Avant de changer la toiture, il faudra désamianter donc se séparer des 18 000 lapins. Maxime, qui doit reprendre l'exploitation de son père l'année prochaine, devra commencer de zéro. « C’est désastreux, c’est toute une vie qui part en 5 minutes. Tout le monde est touché. Pour refaire le toit, il faudra peut-être qu’on enlève tous les lapins. Repartir avec un nouveau cheptel, c’est compliqué », se désole Maxime Royer, futur repreneur de l’exploitation. Le lapin est sensible. Le stress et le changement des conditions de vie pourraient faire exploser le taux de mortalité de l'élevage dans les prochaines semaines.