A Vichy dans l’Allier, une association vient en aide aux salariés ou retraités qui ont des difficultés pour joindre les deux bouts. Ce sont des oubliés du système qui ne rentrent pas dans les critères sociaux habituels.
Ils sont salariés ou retraités et pourtant ils n’arrivent pas à s’en sortir. A Vichy dans l’Allier, l’association « soutien médiation solidaire03 » vient en aide à ceux qui ne rentrent pas dans les critères sociaux habituels et qui peinent pourtant à joindre les deux bouts. La structure épaule plus de 250 bénéficaires.
Les adhérents de l’association peuvent repartir chaque semaine avec un cabas de victuailles en contrepartie d’une petite contribution. Pour Audrey, cette aide est non-négligeable. Cette ancienne cadre a dû changer de métier après une maladie.
« J’ai retrouvé un emploi mais avec une perte de salaire très importante. Mais ma vie au quotidien n’a pas changé : je suis toujours maman, j’ai toujours mes deux petites filles, j’ai toujours la maison, elles ont des besoins comme tous les enfants… Même si on vit très simplement, on n’a pas de voiture, pas la télé… Il y a quand même des besoins auxquels on doit répondre », confie la jeune mère de famille.
La plupart des associations se basent sur les revenus fiscaux du foyer. Mais la structure de Vichy a comme critère un « reste à vivre de 10 euros" par jour et par personne. La pauvreté n'est pas qu'une question de fiche de paie. Certains adhérents sont surendettés par exemple après le décès d'un conjoint.
« On va aider des gens qui travaillent mais qui rentrent quand même dans le critère de moins de 10 euros » explique Claudie Pruckner, la fondatrice de "soutien médiation Solidaire 03".
L'association aide ses adhérents pour leur démarches administratives, leurs problèmes informatiques, elle fournit aussi des meubles ou de la vaisselle.