Mercredi 28 août, le maire de Vichy, Frédéric Aguilera a été reçu par deux conseillers du président Emmanuel Macron. L’édile a ainsi pu évoquer sa mobilisation pour l’usage abusif du nom de sa ville pour qualifier le régime de Pétain.
Cet été, à deux reprises, l’évocation « des heures sombres de Vichy » par le président de la République a provoqué l’ire de Frédéric Aguilera, le maire de la cité thermale. L’élu LR de Vichy a finalement été reçu par deux conseillers du président mercredi 28 août. Au menu de la rencontre qui a duré une heure, le vocabulaire choisi pour désigner la commune de l’Allier. Frédéric Aguilera explique : « A deux reprises, le président de la République a utilisé le terme de Vichy dans ses discours mémoriels. A chaque fois on a essayé de sensibiliser le cabinet du président pour faire évoluer ce vocabulaire heurtant. Vichy c’est 2 000 ans d’histoire. Les conseillers du président ont souhaité qu’on puisse en discuter. J’ai expliqué pourquoi j’estimais que ce langage était à bannir au niveau officiel. Les conseillers ont compris. J’ai insisté sur le fait que cet abus de langage renvoyait à un déni historique, dangereux à l’heure des populismes ».
Une invitation lancée
Le maire de Vichy a également pu lancer une invitation au président de la République à se rendre dans la cité thermale. Rappelons que la dernière visite officielle d’un président français date de plus de 40 ans, avec la venue de Valéry Giscard d’Estaing. Frédéric Aguilera a par ailleurs pu sensibiliser les conseillers présidentiels à la candidature de Vichy au Patrimoine Mondial de l'UNESCO.
Sur Facebook, l’élu vichyssois n’a pas manqué d’officialiser cette réunion à l’Elysée. Une opération de communication qui n’est pas étrangère à la campagne pour les prochaines élections municipales de 2020.