Depuis plus d'un an, l' Académie de Grenoble a mis au point un plan d'action appelé "Ambition sciences". Deux mondes vont à la rencontre l'un de l'autre, celui de l'université, et celui du lycée.
C'est leur première fois à la fac. Près d'une centaine d'élèves de premières scientifiques ont pris place dans l'amphithéâtre Belledonne à l'Université Joseph Fourier, prémisses de leurs futures années sur les bancs. Ils viennent de trois établissements grenoblois, Argouges, Mounier et Vaucanson. Mais ils ne font pas qu'observer. Ces lycéens sont aussi venus présenter leurs travaux, à tour de rôle.
"On a fait une chromatographie sur couche mince (identification de composés). On l'a fait ici, à l'université, c'était plus pratique pour nous. On voulait voir si le coca contenait de la caféine ou pas", raconte la jeune Déborah.
Les thèmes sont très divers, décryptage physico-énergétique du saut à la perche, étude du vol d'un boomerang... La conception d'un projet scientifique est une nouveauté cette année. Les élèves les mènent à bien en liaison directe avec la fac. Ils bénéficient de cette façon de l'aide universitaire, et des laboratoires. "Ca leur permet de voir ce qui se passe sur le campus", rapporte Jean-Paul Vial, professeur des sciences de l'ingénieur, "et de profiter des moyens pour leur propres projets".
Familiariser les lycéens scientifiques avec la fac
Une visite dans les unités de recherche complète cette expérience pédagogique. Là encore, il ne s'agit pas d'une visite de courtoisie. L'opération a été baptisée "Ambisciences" pour "Ambition sciences", car l'ambition, c'est d'ouvrir plus largement les filières scientifiques aux lycéens. "On souhaite accompagner l'élève dans sa réussite, de bac -3 à bac +3", en lui faisant découvrir la fac bien avant", explique Mohammed Mhamdi Alaoui, vice-président de la formation à l'Université Joseph Fourier."
Ambisciences s'est déroulée toute la journée du mercredi 20 février. Mais en réalité, c'est toute l'année que les élèves ont travaillé avec les professeurs de l'Université Joseph Fourier.
L'expérience devrait s'étendre à plusieurs collèges. Avec une dimension supplémentaire : promouvoir l'égalité des chances pour les élèves en difficulté.