En Rhône-Alpes-Auvergne, la tête de liste PS Jean-Jack Queyranne a rallié les listes PCF mais aussi EELV-PdG, pour contrer le FN et l'alliance LR-UDI-MoDem. L'alliance sonne comme un "mariage de raison", au vu des dissensions entre le PS et EELV sur plusieurs dossiers, dont le TGV Lyon-Turin.
Les candidats qualifiés pour le second tour des élections régionales, dimanche 13 décembre, ont jusqu'à ce mardi 18 heures pour déposer leurs listes. Entre cacophonie socialiste dans le Grand Est et marche en avant du FN dans le Nord et en PACA, Rhône-Alpes-Auvergne fait figure de région "calme" où l'heure est au rassemblement. La tête de liste PS Jean-Jack Queyranne a rallié les listes PCF mais aussi EELV-PdG.
La droite, elle, dispose de moins de réserves de voix. Il ne lui reste plus que quelques jours pour mobiliser une partie de l'électorat qui a boudé les urnes au 1er tour.
Un appel au rassemblement dès la fin du premier tour
Jusque-là, les grandes manœuvres sont ouvertes pour tenter de former des coalitions avec les listes qui ont obtenu au moins 5% des voix au premier tour, le seuil qui les autorise à fusionner.Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, le PS, en troisième position, doit composer avec le PC et EELV pour doubler le FN et la liste LR-UDI-MoDem. Juste après l'annonce du scrutin, Eliane Giraud, tête de liste PS en Isère, appelait au "rassemblement de tous les démocrates". La mission est réussie, après une nuit blanche de négociations à Lyon. "Nous allons proposer des listes nouvelles pour chaque départements aux électeurs", annonce-t-elle. Sans donner de chiffres ou de noms, mais en assurant que la répartition s'est déroulée "en accord avec les résultats du premier tour".
Extrait 19/20 du 7/12 - France 3 Alpes
Un mariage de raison
Ces négociations n'avaient pas abouti avant le premier tour. Eliane Giraud déplore que "beaucoup ne comprenaient pas la séparation pendant la campagne alors que nous avons dirigé ensemble cette région pendant dix ans". Mais non sans heurts... Plusieurs sujets provoquent des fortes dissensions entre le PS et EELV: le Center Parcs de Roybon et le TGV Lyon-Turin.Comment se sont donc déroulées les négociations? Eliane Giraud balaie l'interrogation: "On ne marchande pas un programme. Il n'y a pas eu d'atmosphère de concessions ou de marchandages, contrairement à ce qu'on raconte. Mais plutôt des discussions."
Le rabibochage, en tout cas, n'étonne pas Patrick Mignola, tête de liste LR-UDI-MoDem en Savoie, qui rétorque que le but de cette fusions est seulement "de garder des sièges".