La cité Lafarge fait partie de notre patrimoine historique qu'il ne faut pas abandonner. Elle représente le monde ouvrier du siècle dernier. Et malgré cela, la cité se dégrade au fil du temps laissant place à un sentiment de désolation.
Le lieu est chargé d'histoire. La grande avenue de la cité Blanche vous plonge dans l'univers ouvrier du 19ème et début 20ème siècle du cimentier Lafarge. Ses murs ont accueilli jusqu'à 450 personnes au plus fort de l' activité de l'entreprise. Les ouvriers et leurs familles étaient logés par l'employeur, c'était la grande époque de l'entreprise patriarcale. La cité avait des airs de petite ville, en plus d'un café, on y comptait une maternité, une école et une église.
La cité fut construite en 1880 puis jugée trop petite pour accueillir tout le monde, elle s'agrandit en 1930 avec une seconde allée de bâtiment comprenant une sacherie. Les femmes y raccommodaient les sacs de ciment en toile de jute.
Aujourd'hui, la cité semble être abandonnée, fantôme. Les murs se fissurent et la végétation prend le dessus à certains endroits. Malgré cette impression d'abandon, une dernière personne y habite encore. Dernier témoin d'une époque révolue.
En 2008, le tournage d'un film "Adieu Gary" de Nassim Amaouch a redonné quelques couleurs à la cité. Vous pouvez voir ici la bande annonce.
Mais ce ne fut que de courte durée.
La cité Blanche est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historique depuis 1995. A ce titre, elle ne peut être détruite. Elle reste la propriété du cimentier Lafarge qui pour autant n'est pas tenu de l'entretenir. Alors lentement, le temps fait son emprise sur les bâtiments. Ils sont la mémoire de ce passé ouvrier mais jusqu'à quand ? Un jour, peut-être, espérons-le un porteur de projet viendra redonner vie à cet endroit incroyable.