Une femme a accouché sur le parking de la clinique Pasteur à Guilherand Granges en Ardèche après avoir parcouru 40km en voiture, la mère et la petite fille sont en bonne santé mais la famille dénonce la fermeture de la maternité de Privas plus proche de son domicile.
Une femme a accouché de son bébé sur le parking de la maternité à Guilherand Granges en Ardèche. Lundi 21 septembre, Maryanne Tavard est partie de chez elle à Alissas, près de Privas avec ses premières contractions à 7 heures du matin. Trois quart d'heure plus tard, elle donnait naissance à Lou dans sa voiture tout juste garée par sa mère devant la clinique Pasteur.
« La veille, j’avais des contractions. On m’a renvoyée à la maison. Puis en fin de nuit, j’ai eu de nouvelles contractions. J’ai pris la route. Ma mère s'occupait de conduire et moi avec tous les virages c'était très long, très difficile » raconte- t- elle.
"Heureusement j'avais posé des questions à ma sage-femme car c'est un quatrième enfant et je savais que ça pouvait se passer très vite. Je m'étais déjà dit que je n'arriverai pas à temps, ça me faisait peur."
Des accouchements rapides qui aboutissent à ce genre de naissances inattendues peuvent arriver notamment après plusieurs accouchements précédents comme le constatent régulièrement les personnels de santé. Mais ce qui a poussé Maryanne Tavard à témoigner, c'est son sentiment qu'une telle situation aurait pu être évitée.
Depuis juillet 2019 la maternité de Privas a cessé son activité avant de fermer définitivement ses portes en septembre faute de candidats pour remplir les postes vacants selon les autorités sanitaires.
"J'ai eu de la chance, et j'ai été très bien prise en charge par les urgences mais s'il y avait eu des complications ça aurait pu être très grave. Je trouve cela aberrant que la maternité de Privas soit fermée."
Pour ses trois enfants précedents Maryanne habitait à moins de 15 minutes d'un service de maternité et ne pensait pas vivre un jour une telle expérience.
Le CH des Vals d'Ardèche (Privas) avait été placé sous administration provisoire "devant une situation financière très dégradée tant sur le plan organisationnel, managérial et financier que sur le plan de la qualité et sécurité des soins dans un contexte de recrutement médical difficile et d'activité faible", avait alors expliqué l'Agence Régionale de Santé.