Des habitants de Mercuer (Ardèche) ont appris en décembre qu'une antenne 5G serait installée courant avril sur leur commune. Entre inquiétudes sanitaires et environnementales, ils demandent un moratoire.
Une petite centaine d'habitants de Mercuer (Ardèche) se sont réunis ce dimanche pour dire non à un projet d'antenne 5G. Le rassemblement a été organisé rapidement après avoir eu connaissance, presque par hasard, du dossier déposé en mairie début décembre. Les travaux doivent commencer dès avril prochain sur les hauteurs du village. "Nous sommes vraiment à proximité des habitations. La plus proche est à 50 mètres" nous explique explique Elisabeth Matthieu , du collectif "Non à l'antenne". "C'est une zone naturelle, on est dans les bois, sur un lieu de promenade. Ça veut dire que les gens, quand ils vont passer, pour monter sur les crêtes, et bien il y aura un grand pylône de 30 mètres" renchérit Céline Boissin, du même collectif.
Craintes sanitaires et environnementales
Le dossier, consultable sur le site du village, décrit le lieu d'implantation, le pylône, les détails techniques et les mesures d'impact tels qu'annoncés par l'opérateur, Free. Devant l'assemblée réunie ce dimanche matin, Elisabeth Matthieu assure que "de nombreux scientifiques et médecins ont demandé un moratoire sur la 5G, mettant en avant des risques très élevés de cancer, de dommages génétiques et des désordres neurologiques."
Dans l'assemblée, certains craignent les ondes, d'autres la proximité dans le paysage alors que l'église voisine, classée, impose des règles très strictes en matière d'urbanisme. "Le gros souci qu'on a, c'est l'implantation de cette antenne à cet endroit-là. Tous les habitants, dans le périmètre, qui ont fait une construction, un agrandissement, un aménagement, ont respecté ces fameuses règles dictées par les bâtiments de France" constate Christophe Abeillon, du collectif "Non à l'antenne".
Demande de moratoire
Les manifestants demandent un moratoire au maire. Un conseil municipal est prévu dans le courant du mois. "Dans le principe, je m'oppose à cette implantation du fait de sa localisation. Après, je ne sais pas jusqu'où je peux aller parce que je suis représentant de l'état aussi et il y a une volonté de de l'état pour cette implantation. Mais je ferai mon possible pour pour freiner ce projet et le stopper si c'est possible" prévient le maire, Didier Béral.
À ce jour, 70 sites d'implantation ont déjà été autorisés par l'agence nationale des fréquences dans le département de l'Ardèche.