Elle se fait encore discrète. Mais depuis 4/5 ans, elle souhaite se développer. Le syndicat compte parmi ses adhérents une centaine de producteurs et multiplie les initiatives pour attirer les nouveaux.
La truffe, c'est une affaire de passionnés ! Une fois dedans, plus rien ne vous arrête. Cependant la filière manque de bras et le syndicat fait appel aux bonnes volontés pour se retrousser les manches.
Le syndicat des trufficulteurs d'Ardèche multiplie les réunions d'information auprès des agriculteurs pour les inciter à planter et développer la production. La prochaine réunion est prévue ce vendredi 18 janvier à Lussas.
Pour le syndicat, tous les voyants sont au vert. Rien ne contredit son éventuel expansion. L'Ardèche est une terre historique de ce champignon. Il réussit même à se développer quelque fois de manière sauvage. Son sol calcaire et son climat chaud et sec sont propices à son développement.
En janvier et février, c'est le moment de la récolte. C'est une période plus calme que les autres pour des agriculteurs déjà installés en polycultures. La truffe leur permettrait d'avoir un complément de revenus non négligeable.
L'environnement n'est pas en reste non plus. Les parcelles de chênes truffiers regorgent de biodiversité car elles se trouvent généralement loin de l'activité humaine et parce que le sanglier y est interdit d'accès (clôtures électrifiées obligatoires). Aujourd'hui de nombreuses faysses sur lesquelles ce sont développés des chênes truffiers sont laissés à l'abandon. Leur reconquête permettrait d'ouvrir de nouveaux paysages.
Ce qui ne laisse pas indifférents les professionnels du tourisme. La truffe d'Ardèche pourrait en effet devenir un fer de lance pour relancer le tourisme l'hiver. D'ailleurs les marchés de la truffe connaissent un regain d'intérêt. Ils ont lieu tous les vendredis matins à Ruoms. A partir de 14h, ce dimanche 20 janvier, le syndicat organise un marché exceptionnel des truffes d'hiver.