En Ardèche, la 5eme vague de covid poursuit sa progression. Le taux d'incidence est désormais de 380 pour 100 000 habitants. 50 classes étaient fermées ce matin, elles étaient au nombre de 80 le mardi 22 novembre au soir.
Au premier cas de covid détecté, la classe est fermée. C’est ce que prévoit le protocole sanitaire. Face à la 5eme vague qui déferle actuellement sur l’Ardèche, les mesures de sécurité sanitaires se durcissent. 80 classes sont fermées.
Pour certains, c’est le retour de l’école à la maison. Depuis vendredi, c’est à domicile que Jéna suit ses cours de CE 1. L’ordinateur ouvert sur la table basse du salon, la petite fille lit avec sa maman les consignes des exercices à effectuer reçues par mail. « Maman m’aide quand je n’y arrive pas. Je dois faire un petit peu d’anglais, des maths, du français. Par rapport à l’école, il n’y a pas les CP à côté, ni la maîtresse qui parle, le tableau…». A ses côtés sa maman explique qu’à l’école, du fait d’une classe à double niveau, les enfants sont habitués à travailler seuls. « En fait, en classe ils ont toujours un plan de travail pour être en autonomie.»
S’organiser à la maison et à l’école
A Privas, la cours de récréation de l’école primaire Rosa Parks est complètement vide. Le silence a remplacé les cris et les rires d’enfants qui retentissent habituellement. Même constat dans la salle de classe CP, CE1. Seule l’institutrice est présente, assise à son bureau. Emmanuelle Melix envoie les cours et les devoirs par mail aux parents. « On a appris vendredi qu’il fallait fermer la classe donc les enfants sont retournés chez eux, dans l’urgence de la situation ça n’a pas été simple de leur faire emporter tout ce dont ils auraient besoin, il a fallu envoyer un message aux parents pour leur dire de repasser chercher les affaires. Certains ont pu d’autres pas.» L’institutrice a préparé ce week-end les 2 jours de classe à distance. « Je me suis appuyée sur ce que les enfants ont l’habitude de faire, j’ai proposé des choses connues, des révisions principalement et pour que tous puissent avoir les supports. J’ai fait des captures d’écran et j’ai envoyé un dossier aux parents. » Elle admet sans mal que la situation ne lui convient pas. « 2 jours ça va, mais dans la durée cela demande d’avoir des outils informatiques efficients. Les élèves, je préfère les avoir avec moi. Enseigner, c’est surtout une aventure humaine et dans l’enseignement à distance, on passe à côté de ça. »
Un dispositif de surveillance sanitaire renforcé
L’académie a choisi 6 écoles dans le département, où des tests itératifs sont pratiqués. Avec l’accord des parents, des petits récipients, portant le nom des élèves, sont distribués aux enfants le lundi soir, ils effectuent à domicile un test salivaire et ramènent le pot à l’école de mardi matin. Un laboratoire les ramasse pour les analyser et suivre l’évolution de l’épidémie. Outre ces tests d’autres tests salivaires sont prévus sur l’ensemble des élèves dès l’apparition d’un cas de Covid dans l’établissement.
Il n’y a pas que les écoliers qui sont concernés par ces tests. Patrice Gros, inspecteur académique précise, "On le sait bien aujourd'hui la vaccination commence à l'âge de 12 ans. Et donc les élèves de 6ème n'ont pas encore accès à la vaccination. Et donc c'est une mesure de précaution que l'on prend pour l'ensemble de la population".
Face à la vitesse de propagation de l’épidémie, l’académie envisage une nouvelle campagne de vaccination dans les collèges et lycées ardéchois.