Le tribunal de commerce de Nanterre rendra ce vendredi 7 mars sa décision sur un placement en redressement judiciaire de l'aciériste Ascométal. D'ici là, les négociations se poursuivent entre son actionnaire et ses créanciers.
Le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) rendra sa décision ce vendredi 7 mars sur un placement en redressement judiciaire de l'aciériste Ascométal, D'ici là, les négociations se poursuivront entre son actionnaire et ses créanciers, selon des sources proches de l'entreprise.
En dépôt de bilan, Ascométal, qui emploie 1.900 salariés en France, espère un accord pour échapper au redressement.
Des négociations pour éviter le couperet ont eu lieu dans la nuit à New York entre l'actionnaire, le fonds de placement Apollo et les créanciers (les banques Morgan Stanley et Bank of America). Nul doute qu'elles "se poursuivront jusque tard", selon une autre source proche du dossier.
Au Cheylas, dans l'Isère, une partie de l'équipe du matin a débrayé, ce jeudi matin, en attente de la décision du tribunal. Selon un syndicaliste, proche du dossier, ce site serait condamné dans tous les cas de figure, selon un syndicaliste. Il fabrique des ressorts pour l'industrie automobile et 108 postes seraient supprimés d'ici fin août 2014.
Reportage de Jérôme Ducrot et Didier Albrand
En mettant en délibéré sa décision pendant un jour, le tribunal "laisse la possibilité aux parties de trouver un accord dans l'intérêt de l'entreprise", a-t-elle ajouté en expliquant que "ce qui pose problème, c'est toujours la sécurisation des engagements de l'accord, qui est sur la table". Les représentants des banques américaines n'ont pas souhaité s'exprimer à la sortie de l'audience.
L'enjeu, en discussion depuis l'été dernier, porte sur l'effacement de la dette de 360 millions d'euros, contractée par Ascométal lors du rachat de l'ancienne filiale d'Usinor il y a trois ans par le fonds Apollo et dont les intérêts annuels de près de 37 millions d'euros l'asphyxient totalement.
Avant l'audience, des sources proches du dossier avaient expliqué que les négociations achoppaient toujours sur le pouvoir de décision dont disposeraient les banques en contrepartie de l'effacement des créances.