L'Assemblée Nationale examine le projet de loi Fioraso

La loi Fioraso, du même nom que la ministre de l'Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, originaire de Grenoble, est examinée à l'Assemblée National ce mercredi 22 mai. Ce projet de loi a pour but, entre-autres, de permettre aux universités de dispenser des cours en Anglais. Le texte fait débat.

Alors que le projet de loi d’orientation relatif à l’Enseignement supérieur et la Recherche s’ouvre mercredi après-midi à l’Assemblée, des voix s'élèvent déjà contre le texte. Geneviève Fioraso, après avoir essuyé des critiques, s'est justifiée et dénonce "une formidable hypocrisie" puisque depuis quinze ans, "dans les [grandes] écoles, on contrevient à la loi Toubon sans que personne ne trouve à y redire", a rappelé la ministre sur Canal+. 

La ministre pointe du doigt les inégalités entre grandes écoles et universités. Selon elle, le volet de la loi concernant l'opportunité de disposer des cours en Anglais permettrait de rééquilibrer l'enseignement en France et offrirait aux étudiants universitaires une connaissance en langues étrangères plus proche de celle des élèves du privé. "Je veux que les étudiants réussissent à l'université, qu'ils aient les mêmes atouts que dans les [grandes] écoles où il y a des formations partiellement en anglais sans que personne n'y trouve rien à y redire" a déclaré Geneviève Fioraso qui souhaite que les débats abordent l'ensemble des articles du texte de loi.

Une majorité divisée


Plusieurs intellectuels se sont prononcés contre l'initiative. L'Académie française a même demandé au gouvernement de renoncer. Certains reprochent à la loi une "atteinte à la francophonie". Du côté de l'opposition, d'autres comme le député UMP Daniel Fasquelle, n'hésitent pas à parler de "perte d'influence" de la France. Si l'opposition joue son rôle habituel, le plus étonnant reste la réaction de certains élus de la majorité. Le député PS Pouria Amirshahi, a déclaré que l'article ne donnait pas un "signal favorable". À gauche de la gauche, la député communiste Marie-George Buffet a réclamé la suppression du texte. 

En début de semaine, une intersyndicale composée de la FSU, FO, CGT, Solidaires et des collectifs Sauvons l'université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR) a appelé à faire grève. L'autre point de conflit réside dans le manque de moyens alloués aux universités françaises. Les syndicats dénoncent une loi qui ne prend pas en compte la situation "catastrophique" des universités françaises. Du côté du gouvernement, on rappelle que "les dotations aux universités ont augmenté en 2013 concernant la masse salariale".


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