Alors le 100ème congrès des maires de France se déroule en ce moment à Paris, les maires de Savoie et de Haute-Savoie se sont rassemblés ce matin pour manifester leur inquiétude face à la baisse des dotations. En difficultés financières, ils se disent dans l'incapacité d'investir.
"Nous sommes foutus", "notre investissement est en berne", "la situation est grave"... Les maires de Savoie et de Haute-Savoie ne mâchent pas leurs mots lorsqu'ils évoquent la situation financière de leurs communes. Une centaine d'entre eux a manifesté ce matin dans le hall du congrès des maires de France, qui s'est ouvert lundi à Paris.
Fabrice Pannekoucke, maire de Moutiers et président des maires de Savoie, souligne la singularité de ces communes situées sur un territoire de montagne : "nous avons plus de dépenses qu'ailleurs. C'est encore plus vrai en zone de montagne touristique. Nos budgets sont attaqués par l'Etat, ce qui nous prive de notre capacité d'investissement. Cela impose une hausse de la fiscalité. Tout cela au service d'une solidarité nationale. Nous ne sommes pas contre une solidarité nationale, mais elle doit rester supportable de nos budgets".
Nos caisses sont vides et on nous demande encore un effort supplémentaire
Maire de Saint-Vulbens, à la frontière genevoise, Frédéric Budan confirme : "nos caisses sont vides et on nous demande encore un effort supplémentaire. On a déjà fait l'effort une première fois et là l'histoire se répète. On est un peu agacés et on n'en peut plus parce qu'aujourd'hui les populations nous demandent de plus en plus de services qu'on est incapables d'assumer sur le plan financier".
D'après les manifestants, les communes voient leur capacité d'investissement diminuer. Exemple, selon Fabien Pannekoucke : "quand une communauté de communes doit donner plusieurs millions d'euros dans les dispositifs de solidarité, c'est un équipement sportif qui ne peut pas être réalisé". Et si les maires des communes de montagne ne peuvent plus jouer leur rôle d'investisseur dans les stations de ski, c'est toute l'économie alpine qui est fragilisée, alertent-ils.