Il n'y avait pas d'arbitres officiels sur les terrains de foot dimanche dans l'Allier. Ils protestaient contre la violence dans les stades. Un mouvement de grève né après l'agression de l'un d'entre eux, il y a 15 jours.
Une vingtaine de spectateurs ont assisté dimanche à la rencontre de deux équipes de deuxième division départementale : l'A.S. Bransatoise recevait l'U.S. Saulzet-Escurolles. Particularité de ce match : il n'y avait pas d'arbitre officiel sur le terrain. "On a eu notre agression du 8 novembre, on avait déjà eu une agression au mois de mai, donc deux agressions. On a marqué le coup en disant : on fait une journée sans arbitre", explique Christian Gonnet, président de la section départementale de l'Union nationale des arbitres.
Plus généralement, il n'y avait pas d'arbitres officiels sur les terrains de football dimanche dans l'Allier. Objectif : dénoncer la violence dans les stades. L'agression qui a déclenché ce mouvement s'est produite le 8 novembre dernier à Escurolles (Allier), qui recevait Charmes 2000. Un match tendu : 3 cartons rouges et quelques jaunes. Après le coup de sifflet final, un joueur de Charmes s'en prend à l'arbitre. "Pendant qu'on se serrait la main l'arbitre est parti, il est rentré aux vestiaires et il y a un des joueurs qui l'a interpellé. Et là, il lui met le coup de tête", témoigne Dominique Mosnier, co-président de l'U.S. Saulzet-Escurolles
En tant qu'arbitre auxiliaire, Dominique Mosnier a remplacé l'arbitre officiel dimanche. Une fonction qu'il assume régulièrement, sans état d'âme, et qu'il veut exercer sans partialité. "Mon équipe me demande de l'avantager un peu mais moi comme je suis un sportif avant tout ça m'intéresse pas de vouloir tricher", assure-t-il.
Ce week-end, une centaine de matchs étaient programmés dans l'Allier. Aucun n'a été annulé. L'arbitre agressé à Escurolles a porté plainte.