Aux Assises de l'Isère, 25 ans requis contre Domenico Cocco pour le meurtre de deux Congolais

25 ans de réclusion criminelle ont été requis, ce vendredi 20 mai, à l'encontre de l'Italien Domenico Cocco, jugé par la cour d'assises de l'Isère pour le meurtre de deux Congolais à Chasse-sur-Rhône. 

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"Le rôle de Domenico Cocco est clair: c'est l'organisateur direct du double meurtre: il recrute les meurtriers, il les paye, il est le plus proche du passage à l'acte", a estimé l'avocate générale Thérèse Brunisso, décrivant "un guet-apens, une exécution".

Domenico Cocco, 63 ans, est le dernier des trois accusés à être jugé pour la complicité d'assassinat de Philémon Naluhwindja, chef Maï Maï d'une tribu de la province du Kivu en République démocratique du Congo (RDC), et Aimé-Noël Atembina, conseiller militaire du gouvernement congolais à l'époque de Mobutu.

Leurs corps avaient été découverts le 29 décembre 2000 dans un Renault Scenic en flammes, frein à main serré, stationné dans un champ de maïs fauché à Chasse-sur-Rhône. Ils avaient été tués de deux balles dans la tête et le cou.

Au terme d'un premier procès en février 2015, les jurés avaient condamné l'homme d'affaires belge Benoît Chatel, absent, à 20 ans de réclusion, mais acquitté son ancien associé, l'architecte d'intérieur monégasque Alain Deverini.

Selon la thèse retenue par l'accusation, Chatel, Deverini et Cocco auraient voulu éliminer les deux victimes, des "putschistes" supposés, afin de protéger leurs affaires en RDC. Chatel avait ainsi donné rendez-vous aux deux victimes à la gare de Lyon Part-Dieu en leur promettant une importante somme d'argent pour financer un coup d'État. Mais c'est Domenico Cocco qui s'était rendu au rendez-vous.

Cocco, présenté comme proche du milieu, se serait chargé de recruter deux tueurs, deux "Maghrébins" de Vénisseux, pour "exécuter un contrat" moyennant 200.000 francs (30.500 euros). Ceux-ci n'ont jamais été retrouvés.

Lors de l'audience, il a réfuté toute participation aux faits, revenant sur des aveux circonstanciés en garde à vue. Libre, après avoir passé un an en détention provisoire, M. Cocco encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Le verdict est attendu vendredi soir.

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