Les 130 salariés du fournisseur de systèmes de climatisation Soprano Industry recherchent toujours un repreneur pour leur entreprise placée en liquidation judiciaire mi-novembre. La mobilisation va passer par l'installation d'un ballon publicitaire au-dessus de l'usine.
"On est tous mobilisés pour la recherche d'un repreneur. On avance: il y a des commandes, il y a de quoi travailler. Et on restera mobilisé au-delà des licenciements", indique Alain Gimenez, secrétaire (CGT) du comité d'entreprise de Soprano.
Basée à Vaulx-Milieu (Isère), l'entreprise a été placée en liquidation judiciaire le 17 novembre. Dans son jugement, le tribunal de commerce de Vienne notait que l'entreprise n'avait réglé les salaires de septembre que le 28 octobre, que sa trésorerie était "quasi nulle", que le paiement des salaires d'octobre était "loin d'être assuré" et que l'Urssaf lui réclamait plus de 4 millions d'euros de créances.
Invités à rester chez eux par leur patron, les salariés n'ont pas encore reçu leur lettre de licenciement. Ils manifestent depuis cette date sur le parking de l'entreprise. Ils dénoncent la "gestion désastreuse" et les "choix stratégiques autodestructeurs" de leur dirigeant Christian Moreau, qui a "bluffé tout le monde pendant des années grâce à son charisme de manipulateur, et ainsi évité trop longtemps l'intervention des pouvoirs publics".
"On va demander un délai supplémentaire au liquidateur judiciaire pour rechercher un repreneur", explique aujourd'hui un syndicaliste. En attendant, les salariés ont ouvert une page Facebook et comptent suspendre au-dessus de l'usine un ballon publicitaire sur lequel sera écrit "Soprano à vendre". Ils qualifient l'entreprise de "petit bijou riche d'un savoir-faire unique en France, qui a survécu à travers plusieurs siècles". "Soprano, c'est principalement un bureau d'études foisonnant d'idées, assisté d'un laboratoire d'essais, et un atelier d'assemblage", avancent-ils.Un petit bijou riche d'un savoir-faire unique en France"