Le procureur a requis des peines jusqu'à 6 mois de prison ferme à l'encontre des 16 hommes poursuivis pour les incidents du 16 avril lors du match Bastia-OL . Le terrain avait été envahi, le match interrompu après l'irruption de supporters corses sur le terrain avec insultes et provocations
La rencontre Bastia-OL du 16 avril avait démarré en retard après l'envahissement du terrain par des supporters bastiais, qui avaient pris à partie des joueurs et des membres du staff lyonnais pendant leur échauffement, avant d'être définitivement interrompue après de nouveaux incidents à la mi-temps.
C'est un gâchis sportif considérable", a regretté le procureur ,Nicolas Bessone devant le tribunal correctionnel de Bastia , dénonçant un "supportérisme dévoyé" et "des comportements inadmissibles". "Les joueurs chambrent peut-être, mais ça ne justifie en rien cette pénétration (sur le terrain) où ils sont clairement victimes de ces agressions, avec 50 personnes déchaînées qui viennent à leur contact", a soutenu au cours de son réquisitoire M. Bessone.
"Ici, ce qui ne plaît pas aux gens, c'est la surmédiatisation. Non, Bastia n'a pas les seuls envahissements de terrain, mais des déchaînements de cette nature...Ce qui est hors norme, c'est qu'un stadier et celui qui doit assurer la sécurité" des matchs s'en prennent à des joueurs adverses, a-t-il déclaré, faisant référence entre autres à Anthony Agostini, le directeur des services généraux du SC Bastia.
C'est un gâchis sportif considérable", a regretté le procureur ,Nicolas Bessone devant le tribunal correctionnel de Bastia , dénonçant un "supportérisme dévoyé" et "des comportements inadmissibles". "Les joueurs chambrent peut-être, mais ça ne justifie en rien cette pénétration (sur le terrain) où ils sont clairement victimes de ces agressions, avec 50 personnes déchaînées qui viennent à leur contact", a soutenu au cours de son réquisitoire M. Bessone.
"Ici, ce qui ne plaît pas aux gens, c'est la surmédiatisation. Non, Bastia n'a pas les seuls envahissements de terrain, mais des déchaînements de cette nature...Ce qui est hors norme, c'est qu'un stadier et celui qui doit assurer la sécurité" des matchs s'en prennent à des joueurs adverses, a-t-il déclaré, faisant référence entre autres à Anthony Agostini, le directeur des services généraux du SC Bastia.
Contre ce dernier, il a requis une interdiction de cinq ans d'exercer toute activité au SC Bastia et une interdiction de stade de la même durée, assorties de trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende.
Anthony Lopes entendu comme témoin par visio-conférence
Le tribunal correctionnel de Bastia s'était penché de plus près lundi sur l'altercation qui a opposé à la mi-temps M. Agostini et Anthony Lopes, le gardien de l'Olympique Lyonnais, entendu comme témoin par visio-conférence. Ce dernier a soutenu avoir été menacé et insulté par des supporters en tribune puis avoir été agressé verbalement et physiquement par M. Agostini, ce que ce dernier dément, évoquant des provocations du joueur lyonnais. "
"Vous n'aviez pas à y aller, qu'est-ce que vous êtes allés faire? L'incident déclencheur de la deuxième bagarre, incontestablement, c'est vous", a lancé M. Bessone à M. Agostini. "Concernant l'attitude de Lopes, elle n'est pas pire que d'habitude, il va chercher sa bouteille, il va toiser le public, mais ça dure une seconde", a-t-il estimé.
"Vous n'aviez pas à y aller, qu'est-ce que vous êtes allés faire? L'incident déclencheur de la deuxième bagarre, incontestablement, c'est vous", a lancé M. Bessone à M. Agostini. "Concernant l'attitude de Lopes, elle n'est pas pire que d'habitude, il va chercher sa bouteille, il va toiser le public, mais ça dure une seconde", a-t-il estimé.
Pour l'avocat d'Anthony Agostini, Me Jean-André Albertini, la peine requise contre son client est une "mort médiatique et sociale pour celui qui a consacré sa vie au Sporting". Anthony Agostini a pour sa part déploré que "l'on essaye de faire de (lui) l'artisan d'un désastre".
Pour les 15 autres prévenus poursuivis pour avoir pris part à ces incidents ou être simplement entrés sur le terrain dans la confusion, M. Bessone a requis des peines allant jusqu'à six mois de prison ferme --deux prévenus seulement, dont un en état de récidive, sont concernés par une réquisition de prison ferme--, des interdictions de stade allant jusqu'à 5 ans et des amendes jusqu'à 1.000 euros.