Modifier l'ADN des bactéries: c'est l'activité innovante et prometteuse d'une start-up Grenobloise, BGene, une entreprise 100% féminine. Son créneau: les biotechnologies. Il s'agit de produire de nouvelles molécules pour les industries les plus diverses, du médicament à l'énergie.
Dans leur laboratoire, elles sont trois, toutes scientifiques au profil complémentaire. Elles se sont associées pour créer leur entreprise en 2011. Leur domaine: les biotechnologies, un secteur en plein boom. Leur spécialité: transformer le génome des bactéries pour produire des molécules à visée thérapeutique ou industrielle.
Mais le laboratoire n'utilise pas n'importe quelles bactéries, il cultive uniquement celles qui sont non pathogènes. Le potentiel de cette matière vivante est encore sous-exploité. Leurs ressources n'ont pas fini d'étonner le monde de la recherche.
Développer des technologies de pointe pour transformer le génome des bactéries
Les techniques de pointe développées par BGene permettent d'opérer au coeur des bactéries: sur leur ADN. L'identité génétique, le génome, est comparable à un livre, avec son langage de quatre bases qui se combinent par paires, et forment les gènes. Après des manipulations complexes, le code génétique des bactéries est reprogrammé.Les modifications sur l'ADN améliorent ou créent des fonctions. Telle bactérie produira de l'insuline contre le diabète, telle autre une molécule de bio-carburant... Auparavant, l'ADN modifié est réinjecté dans les bactéries.
Le laboratoire 100% féminin mise sur des applications dans toutes les industries: médicaments, chimie, énergie, ou agroalimentaire.
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