C'est à l'occasion de la COP27 qu'elle a commencé de diffuser ses premières images. Avec cette webcam, un groupe d'universités italiennes entend recueillir des informations sur les changements climatiques.
A raison d'une image par minute lorsque les conditions de lumières sont correctes, ce n'est pas forcément la plus prolifique. Mais c'est assurément la plus haute webcam du monde qui a été installée il y a quelques semaines face au toit du monde, à 5 675 mètres d'altitude, dans la chaîne de l'Himalaya.
De l'Everest plein les yeux
Le Kala Patthar jouit d'une vue imprenable sur le mont Everest, à seulement 10 kilomètres à vol d'oiseau. Installée par les scientifiques de la start-up italienne EvK2Minoprio, la webcam et ses antennes sont alimentées par un système photovoltaïque intelligent. En l'absence de lumière, elles s'éteignent automatiquement pour économiser la batterie.
La webcam transmet ses images à un laboratoire qui les distribue ensuite au serveur informatique de la fondation Montain Genius de Côme, en Lombardie. Elles y sont analysées par des scientifiques qui analysent les effets du réchauffement climatique.
Objectif climat
Le projet scientifique de la start-up est également porté par l'Académie népalaise de sciences et technologies (Nast) et par un groupement d'universités italiennes de Milan, Chieti, Cagliari et de Brescia.
Car l'objectif de cette webcam de haute volée est bien de recueillir des informations et un ensemble de données scientifiques sur les changements climatiques. En particulier concernant la physique et la chimie de l'atmosphère, ou encore l'évolution des glaciers et leurs impacts sur la santé humaine, la faune et la flore de la région de l'Everest.
En bref, il s'agit de porter, de ce balcon sur le toit du monde, un regard nouveau sur la principale inquiétude qui pèse sur l'avenir de la planète.