Cannabis et euthanasie: "le droit doit évoluer", selon le procureur de Grenoble

Le droit doit "évoluer en fonction de la société", notamment en matière de pénalisation du cannabis et de l'euthanasie, a estimé ce mardi 28 janvier le procureur de la République à Grenoble Jean-Yves Coquillat, en parlant d'"échec" de la politique répressive.

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"L'adultère était un délit jusqu'en 1975, l'homosexualité en était un jusqu'en 1982 (...) Est-ce que l'usage du cannabis doit rester un délit? Est-ce que l'euthanasie doit rester un crime?", s'est-il interrogé sur France Bleu Isère, soulignant que "le droit, la loi devaient évoluer en fonction de la société".

Pour le cannabis, "depuis 40 ans, nous avons une politique répressive. Des sondages ont été publiés dernièrement à ce sujet et on voit que jamais autant de jeunes n'ont fumé du cannabis", a pointé M. Coquillat. "Donc, c'est un échec au plan de la santé publique mais c'est également un échec au plan de la lutte contre les trafics et l'économie souterraine puisque c'est l'essentiel de l'économie souterraine dans nos quartiers", a ajouté le magistrat.

M. Coquillat avait tenu un discours semblable lors de l'audience de rentrée du tribunal de Grenoble le 17 janvier, appelant à "réfléchir à un droit pénal plus proche des aspirations de nos concitoyens et des changements profonds de notre société". "En Hollande, en Suisse, en Espagne, nos voisins, le cannabis est en vente libre ou toléré. Pouvons-nous en faire abstraction? Gardons-nous des idées reçues depuis toujours: ce n'est pas bien, c'est mal, c'est dangereux, c'est interdit...", avait alors déclaré le procureur.


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