L'hôpital Henri-Mondor d'Aurillac a de nouvelles recrues : 6 brebis et leurs 6 agneaux. Jusqu'à l'automne, ils sont chargés de brouter l'herbe d'une partie des 3 hectares d'espaces verts de l'hôpital. C'est un éleveur installé à proximité qui prête ses animaux, en échange de l'herbe et de l'eau.
Depuis le début du mois de juin, à l’hôpital Henri-Mondor d’Aurillac, il y a de quoi être un peu surpris, ou du moins, curieux comme certains patients. Les fenêtres du service de psychiatrie ont désormais vue sur un petit troupeau formé de 6 brebis et de leurs 6 agneaux : un coin de campagne en plein centre hospitalier. Célia Benitez, stagiaire ergothérapeute, explique : « Cela fait de l’animation pour les patients. Cela les apaise et cela fait une petite distraction. Cela leur fait du bien. Ils voient les animaux passer et cela les distraie ».
J’ai été un peu surpris quand on m’a contacté
Ces brebis et leurs petits appartiennent à Michaël, un éleveur installé à quelques kilomètres. En échange de l'herbe et de l'eau, il met à disposition ses animaux. Michaël Lhéritier indique : « Aujourd’hui, sur le site, il y a 1,2 hectare à faire manger, en 6 parcelles. En fonction de la pousse de l’herbe, je pense qu’on va amener d’autres brebis, entre 10 et 15 de plus, pour qu’une rotation se mette en place ». Il ajoute : « J’ai été un peu surpris quand on m’a contacté car c’est au centre d’Aurillac, donc c’est un lieu un peu étonnant. Mais après on a vu qu’il y avait une grande surface avec des parcelles qui prennent du temps pour la fauche. Ca m’arrange aussi. J’ai beaucoup de particuliers qui me demandent, des personnes plus âgées qui ne veulent pas s’embêter avec la tondeuse. Ici c’est une prairie où il y a plein d’essences d’herbes et c’est ce que les bêtes aiment ».
Une démarche de développement durable
Sur les 3 hectares d'espaces verts de l'hôpital, agneaux et brebis vont aider les 4 agents à entretenir au moins 1 hectare. Nicolas Lherm, agent de l'Atelier Cours et Jardins, précise : « Pour nous c’est vraiment un avantage car ça va nous libérer du temps. On a instauré une démarche de développement durable au sein du centre hospitalier et on n’utilise plus de produits phytosanitaires. A partir de ce moment-là, on a beaucoup de mauvaises herbes qui se développent sur les bordures et dans les massifs. Du coup, ça nous prend beaucoup de temps par rapport à la tonte. On laisse donc des parcelles car on est pris ailleurs. J’ai eu cette idée il y 4-5 ans. De fil en aiguille le projet s’est lancé ». Pour réduire encore un peu plus le temps passer à tondre, une vingtaine de brebis supplémentaires devraient bientôt arriver. Plus sympathiques et discrètes qu'une tondeuse, elles pourraient rester jusqu'à l'automne.