Les gendarmes du Peloton de Gendarmerie de Montagne de Murat dans le Cantal ont dû secourir 3 jeunes gens samedi 20 mars. Bloqués dans la face Est du Puy Griou, ils n’avaient aucun équipement pour faire face au froid.
Deux jeunes filles et un garçon, étudiants à Aurillac dans le Cantal étaient partis faire une promenade sur les pentes du Puy Griou (dont le sommet culmine à 1690 mètres) samedi 20 mars. La balade aurait pu tourner au drame s’ils n’avaient pas été secourus à temps par les gendarmes du PGM de Murat. "Ils n’avaient aucun équipement adapté" raconte l’adjudant Crespe qui a participé à l’intervention. "Ils n’avaient pas de bonnets, une seule paire de gants et une seule personne portait une veste chaude, le garçon était même en short. Avec une température de moins 4 degrés et un vent de 70 kilomètres-heure hier après-midi, la température ressentie est estimée entre moins 10 et moins 15. Heureusement qu’ils ont pu nous alerter avec un téléphone portable, mais à la fin de l’appel vers 16 heures 30 leurs doigts étaient si froids qu’il n’est pas sûr qu’ils aient pu passer un autre coup de fil".
Pour ce gendarme spécialisé "Nos messages de prévention ont parfois bien du mal à passer. Sur nos petites montagnes d’Auvergne, il faut se prémunir du froid et toujours avoir un fond de sac à dos adapté pour garder le corps au chaud même en été. Chaussés de simples baskets, ils étaient coincés à mi-pente entre neige et verglas, nous on est intervenus avec les crampons !"
Ils s’en sont bien tirés, mais la nuit tombait. Incapables de se déplacer seuls, à une heure près ils n’auraient pas eu la même chance, il a fallu l’hélicoptère d’Egletons pour les évacuer et les mettre au chaud. "Le jeune homme qui souffrait de brûlures aux jambes ne les sentait toujours pas une heure après avoir été secouru" précise le Détachement Aérien de Gendarmerie d’Egletons qui les a conduit à l’hôpital d’Aurillac.
