Une journée d'accueil des réfugiés se tenait à Aurillac (Cantal) lundi 16 octobre, dans le cadre de la quinzaine de l'intégration de la région. Le centre provisoire de la ville a été inauguré, en compagnie des associations et nouveaux arrivants. Parmi ces derniers, Ferdaws, qui a fui l'Afghanistan.
Lorsqu'il vivait en Afghanistan, Ferdaws Nasseri vendait des pneus et les montait sur les véhicules. Désormais, il réhabilite des logements dans le cadre d'un contrat de formation dans une entreprise d'insertion.
« Changer des pneus, réparer des mécaniques, c'est pas important. La chose la plus importante, c’est de travailler,» explique-t-il en français.
Il n'aura fallu que neuf mois au jeune Afghan pour apprendre la langue de Molière : arrivé à Paris au printemps 2016 avec ses parents, son frère, sa sœur et leurs conjoints respectifs, Ferdaws s’est installé depuis quatre mois avec toute sa famille à Aurillac.
Ferdaws a accepté de témoigner dans le cadre de la quinzaine de l'intégration en région Auvergne-Rhône-Alpes. Pendant cet événement, Aurillac organisait, le lundi 16 octobre à 10 heures, l'inauguration de son centre provisoire d'hébergement (CPH), situé dans la périphérie de la ville préfecture.

Une aide pour s'intégrer en France
« En Afghanistan, j'ai pas eu la liberté que j’ai aujourd’hui en France. Dans mon pays, lorsque je voulais partir dans une autre ville - loin de Kaboul où j’habitais - c’était très dangereux pour moi, au nord notamment, souligne le jeune réfugié. Ici en France, j’ai la liberté d’aller où je veux. » Pour s’installer dans le Cantal, Ferdaws et sa famille ont été accompagnés par l'une des trois associations chargées de l'accueil des réfugiés dans le département.
« On a une équipe pluridisciplinaire, qui va accompagner des personnes – familles ou personnes isolées – dans l’ouverture des droits, dans l’apprentissage du français, dans une formation professionnelle, dans une recherche d’emploi, dans l’accès au logement, » énumère Jean-François Ploquin, directeur général de l'association Forum réfugiés-Cosi.
Dans ce CPH, la ville accueille volontiers ces nouveaux venus. « On a des métiers en tension et ces migrants ont des compétences, des véritables savoir-faire, remarque le maire PS d’Aurillac, Pierre Mathonier. À l’hôpital d’Aurillac, nous aurions des sacrées difficultés dans les services s’il n’y avait pas les médecins syriens. Et ils sont très compétents ! ».
À la mi-octobre, soixante personnes sont prises en charge par le centre, dont huit enfants scolarisés. Tous sont logés dans des appartements en ville.