Depuis trois jours le conseil départemental du Cantal était réuni à Aurillac pour voter le budget primitif pour l’année 2017. Six élus se sont abstenus sur ce vote et qui n’a pas été sans conséquences. Et le président du conseil a réagi le lendemain sur les réseaux sociaux.
"Son abstention est lourde de sens", rétorque le président du conseil départemental, Vincent Descoeur (Les Républicains). Une phrase qui fuse après l’intervention de Céline Charriaud, porte-parole et vice-présidente du groupe « Rassemblement et ouverture pour le Cantal ».
Durant 5 minutes l’élue explique son désaccord, au nom du groupe ROC, "sur l’approche générale qui guide la grande majorité des débats à savoir une approche politicienne"."Nous passons plus de temps sur des questions nationales qui ne peuvent pas être solutionnées en conseil départemental".
Un désaccord au sein même de la majorité départementale qui avait commencé la veille autour du programme d’investissement du Lioran et les travaux prévus sur la RD680 au col de Serre.
Mais vendredi la charge allait directement à l’encontre du président du conseil départemental, Vincent Descoeur, l’accusant d’adopter une "posture politicienne basée sur les enjeux nationaux". Elle conclura son intervention par cette phrase assassine "c’est votre approche Monsieur le président, privilégiant l’approche partisane et politicienne qui nous amène à nous abstenir sur ce budget".
"J'ai décidé de mettre un terme aux responsabilités qui leur avaient été confiées"
"Je crois me souvenir que certains d’entre vous étaient candidats, il y a 18 mois, sous la bannière de majorité départementale. Dès lors que vous mêlez vos voix à celles de l’opposition (…)"réagit Vincent Descoeur.
C’est sur les réseaux sociaux que le président a choisi de répondre. Une réaction qui commence par ces quelques mots "les masques tombent". S’en suit des phrases lourdes de sens : "En réponse aux propos infondés et inacceptables tenus par la porte-parole du groupe Rassemblement Ouverture Cantal, le mal nommé..., qui a mis en cause mon sens de l'intérêt général et s'est désolidarisée de la Majorité Départementale en n’adoptant pas le budget, j'ai décidé de mettre un terme aux responsabilités qui leur avaient été confiées".
Le président devra prendre en compte ce changement et compter maintenant sur 17 membres de la majorité départementale sur 30 élus.