Depuis le mois d'août, la FCO, fièvre catarrhale ovine, touche de nombreuses vaches dans le Cantal. Une maladie qui a des conséquences pour les producteurs de lait qui voient le rendement de leur exploitation diminuer.

Œdème, amaigrissement, voire avortement et mortalité... Des vaches laitières du Massif Central,  atteintes par la FCO, fièvre catarrhale ovine, sont en souffrance. C’est le cas de certains animaux de Géraud Bruel, éleveur à Prunet dans le Cantal : "Cette vache a un pied très enflé, indique-t-il. Elle a du mal à se déplacer et forcément elle produit moins de lait. Parce que si elle se déplace moins, elle boit moins, elle mange moins. Encore une vache où on a de la perte pure et dure dessus".

Perte de rendement conséquente 

Encore une... car l’éleveur a plusieurs bêtes atteintes de la fièvre catarrhale dans son troupeau. Installé depuis 2007 dans la ferme familiale, il possède un cheptel de 82 vaches. Parmi elles, trois particulièrement, enregistrent une grosse perte de lait. Il détaille : "C'est une vache qui devrait être à 40 kg de lait, elle en est à seulement 5 kg. Il me manque donc 35 kg de lait par jour depuis 30 jours. Additionnée au nombre de vaches, la perte est énorme". Au total, ce sont 90 kg de lait en moins, soit 45€ perdus chaque jour.

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"Il me manque 35 kg de lait par jour" : les vaches du Cantal victimes de la fièvre catarrhale ©Marie Le Bobinnec / France 3 Auvergne

Inquiétudes pour les mois qui viennent 

Autre symptôme de la maladie, les veaux nouveaux-nés sont beaucoup plus chétifs que la normale. L'éleveur explique : "C'est un veau qui logiquement devrait faire 40 kg et aujourd'hui on voit qu'il ne fait qu'une vingtaine de kilos. Je pense que la FCO impacte aussi le développement des veaux naissants".

Géraud est loin d'être le seul éleveur touché dans le département. Depuis mi-août, plus d'une centaine de cheptels ont contracté la FCO. Jean-Paul Peyral, président de la section laitière à la FDSEA, précise : “On se retrouve avec des collectes qui sont entre -8 et -10% à certains endroits”. Il ajoute : "Ça fait évidemment peur parce que ce sont des troupeaux qui se retrouvent avec des lactations presque compromises sur certains animaux pour l'hiver 2023 et l'année 2024”.

Il y a quelques jours, les représentants agricoles ont sollicité l'Etat pour réfléchir à une aide économique.

Propos recueillis par Marie Le Bobinnec / France 3 Auvergne. 

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