“On a été super bien accueillis” : ce couple a fait le choix d’un petit village du Cantal pour s’installer

D'après les derniers chiffres de l’INSEE, le Cantal a gagné des habitants entre 2021 et 2022. C’est le cas d’Arnac, dans la Châtaigneraie cantalienne, avec désormais 183 habitants. Parmi eux, Jean-Vincent et Emma, viennent tout juste de s’installer dans ce petit village.

Selon les dernières données publiées par l’INSEE, le département du Cantal a gagné 173 habitants entre 2021 et 2022. C’est historique. Depuis un siècle, la démographie était en baisse dans ce département. Parmi les communes qui ont gagné des habitants, on trouve Arnac, qui avec 18 administrés de plus, compte désormais 183 Arnacois. C’est le cas de Jean-Vincent Combelle, 25 ans, installé depuis 3 semaines avec sa compagne, Emma, dans ce petit village de la Châtaigneraie cantalienne. Ils étaient auparavant locataires à Ayrens, toujours dans le Cantal. Le technicien forestier et sa compagne sont des propriétaires primo-accédants. Il raconte : “Ma compagne est professeur de violoncelle et travaille en Corrèze et moi sur l’Ouest du Cantal, avec des bureaux à Aurillac, donc on cherchait quelque chose à mi-chemin. On cherchait aussi la tranquillité. On a eu un coup de cœur pour la maison et pour le cadre”.

Des tarifs de l'immobilier attractifs

Ils ont contracté un crédit sur 15 ans pour acquérir une maison des années 2000, d’une surface de 140 m² et de 3 000 m² de terrain : “Les tarifs de l’immobilier à Arnac étaient aussi intéressants pour nous. Cela a joué”. Le nouvel arrivant n’est pas déçu de son choix : “Le bourg est très joli. Il y a un point multi-services donc c’est un plus. On cherchait surtout la tranquillité car c’est un tout petit village. À Arnac, je suis en plein milieu de mon secteur géographique. Quand je dois me rendre au bureau, à Aurillac, je mets 35 minutes pour y aller. Ma compagne travaille dans deux écoles : elle met 40 minutes pour s’y rendre et un peu plus d’une heure pour la deuxième”.

"Arnac est une commune dynamique"

Jean-Vincent confie avoir été très bien accueilli au sein de la commune : “On a eu les vœux du maire. On a été super bien accueillis. Tout le monde est venu nous rencontrer, discuter avec nous. On nous a invités à participer aux activités de la commune, comme les associations. On nous a souhaité la bienvenue. En sport, il y a un club de pétanque. Je leur ai dit que je passerai mais ce n’est pas ma passion principale”. Le jeune couple n’est pas inquiet de se retrouver dans un village avec peu de commerces et de services : “Cela ne m’effraie pas d’être dans un petit village. Je  vais régulièrement à Aurillac donc je fais les courses là-bas”. Il ajoute : “Arnac est une commune dynamique, même si je pense que la moyenne d’âge est assez élevée. Le maire est très investi et il a l’air de vouloir bouger les choses”.  

"Je ne ferme jamais ma voiture à clé : cela veut tout dire"

Michel Cabanes est maire (divers gauche) d’Arnac depuis 41 ans. Il se réjouit de voir sa population légèrement augmenter et avance quelques explications : “On a un parc de logements locatifs assez important : ils sont au nombre de 12, à des prix intéressants. On a aussi aménagé un lotissement de 5 lots. Des personnes sont venues s’installer dont un couple de jeunes. Il y a aussi des maisons qui ont été rachetées par des couples venus s’installer”. Il ne tarit pas d’éloge sur son village : “La beauté de la commune fait tout le charme d’Arnac. On a un beau village, avec un bâti en très bon état. Les propriétaires jouent le jeu et de belles restaurations ont été faites. Cela rend le village attractif. Arnac est en bordure du lac d’Enchanet, avec un village de vacances qui attire du monde. Il fait bon vivre à Arnac. Je ne ferme jamais ma voiture à clé : cela veut tout dire. Jusqu’à présent, on n’a pas de problèmes de vol ou de cambriolage. On est un village paisible”.

Un projet de lotissement 

La commune compte peu de commerces mais reste dynamique : “On a deux bars-restaurants dont un qui fait épicerie multi-services. On a une infirmière libérale, deux coiffeuses, un ébéniste, un plombier, un électricien, un éleveur de gibier”. Pour l’école, il faut se déplacer. Michel Cabanes indique : “On n’a plus d’école à Arnac. Les enfants sont scolarisés à Laroquebrou, à 20 minutes d’ici”. Le maire compte encore développer sa commune : “On a un projet de lotissement avec 5 lots. On aura encore des constructions. Avec l’office HLM départemental, on a un projet de construire deux maisons locatives. L’essentiel est que l’on maintienne le niveau de population, car nos habitants sont plutôt âgés”. Selon les derniers chiffres, le Cantal compte 144 399 habitants. L'objectif est de franchir le cap des 150 000 habitants d’ici 2030.