La tourbière de Landeyrat, dans le Cantal, fait partie du Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne. Ce territoire s’inscrit dans la démarche Natura 2000 et une étude est réalisée pour la réhabiliter.
Les tourbières font partie du patrimoine naturel auvergnat. Une étude, financée par le réseau européen Natura 2000 chargé de préserver la biodiversité, vient d’être réalisée concernant la tourbière de Landeyrat, située dans le Cantal.
Les tourbières sont des zones humides résultant d’une accumulation de végétaux depuis plusieurs centaines d’années. Du début du XXème siècle jusque dans les années 60, une exploitation artisanale a eu lieu dans cette tourbière de Landeyrat. Auparavant la tourbe était surtout utilisée comme combustible, depuis elle sert d’engrais pour l’horticulture.
"Il y a 35 ans, on me demandait de tout noyer"
Un problème se pose : comme l’exige le code minier, à la fin du bail concédé par la mairie, l'exploitant doit remettre dans l'état d'origine la tourbière.
« Il y a 35 ans, on me demandait de tout noyer. On en faisait un grand étang, avec deux mètres d’eau. Maintenant, au contraire, on va laisser aux plantes, le choix de réellement pousser », explique Philippe Hurand, l’exploitant de la tourbière de Landeyrat.
Jusqu'au début des années 2000, un arrêté préfectoral préconisait d'inonder le terrain, pour faire repousser la végétation. Mais avec cette nouvelle étude de Natura 2000, une approche plus naturelle est conseillée.
Résultats de l'étude : vers un processus plus naturel
Pierre Gourbet, chargé d’étude sur la réhabilitation de la tourbière détaille les résultats de l’étude : « On propose de faire autrement dans une autre partie et de laisser faire le processus le plus naturel dans le sens où c’est le processus que l’on a réussi à détecter dans la formation originelle de la tourbière il y a peut-être 7000 ans ».
Désormais, il ne reste plus qu'à trouver un accord tripartite, entre l'exploitant, la mairie de Landeyrat,et le Parc naturel régional des volcans d'Auvergne.