Le prochain film de Denis Imbert, intitulé « Les Chemins de Pierre », est en tournage dans le Cantal depuis vendredi 15 octobre. Le Lioran, Murat et Mandailles servent de décor à l’adaptation du roman de Sylvain Tesson, « Sur les Chemins noirs », incarné par Jean Dujardin.
Sous le soleil du Lioran, le dernier film de Denis Imbert, Les Chemins de Pierre, est en tournage pour cinq jours dans le Cantal. Jean Dujardin incarne le premier rôle du long-métrage issu du livre de Sylvain Tesson Sur les Chemins noirs.
L'histoire de Sylvain Tesson
Le film est une adaptation du roman autobiographique de Sylvain Tesson, paru en 2016. Dans la préface, l'auteur confie sa chute, un accident qui l'a plongé dans le coma. Le roman raconte sa rémission et le projet qui l'a fait se relever. Il décide de traverser la France à pied, sur les « chemins noirs » des cartes IGN. Le film s'inspire librement de cette histoire, replaçant cet évènement déclencheur dans le Lioran. Jean Dujardin incarne Sylvain Tesson dans le film de Denis Imbert.
L'acteur reste concentré dans son rôle et ne prend pas part aux conférences de presse. « C'est un rôle difficile, précise François-Xavier Montil, directeur de la communication du département du Cantal. Un rôle physique également. Il traverse la France dans le film mais dans la vraie vie aussi. Le tournage change de localisation tous les 4-5 jours. Jean Dujardin s'engage pleinement dans son rôle. »
« Au Lioran se tourne une scène très forte »
Le tournage du film fait escale dans le Lioran pour cinq jours, mais se poursuivra dans de nombreux départements ensuite. « Le film se déroule du Mercantour au Cotentin, sur 12 à 15 départements », explique Arnaud Rouvillois. Consultant pour Get the moon, il s'est occupé de l'organisation du tournage dans les départements. Le Lioran était pour lui une évidence : « Le bouquin passe par le Cantal. Au Lioran se tourne une scène très forte, qui fait la bascule dans l’histoire. En plus, le repéreur de Sylvain Tesson et de Denis Imbert [chargé de trouver les lieux de tournage ou d'écriture du roman, commun aux deux n.d.l.r.] a eu à cœur de s’approcher le plus possible du roman, dans les pas de Sylvain Tesson. » Le réalisateur a également un penchant pour le département : « Dans une expérience précédente, sur le tournage de Mystère, Denis Imbert était venu dans le Cantal, il savait ce qu’il allait y trouver, les paysages, les gens. La richesse du territoire, des habitants, du lieu, c'est tout le propos du film ! C'est des rencontres du marcheur [Jean Dujardin] avec ces gens, leur bienveillance... De très belles histoires. » Lors du repérage, le réalisateur a été touché par un agriculteur cantalien. Sa ferme de Mandailles et son histoire devraient faire partie intégrante du scénario. « Mais il faut garder le suspens du film... »
« Travailler l'image du Cantal »
Depuis un an et demi, le Cantal a accueilli pas moins de sept tournages cinéma. Une volonté politique de Bruno Faure, le président du Conseil départemental, de faire découvrir le Cantal. « Bruno Faure a voulu créer une dynamique de communication, c’est une réelle intention de travailler l’image du Cantal à travers le cinéma, précise son directeur de communication François-Xavier Montil. Cinq de ces films sont en train de sortir, dont Mystère de Denis Imbert et Tendre et Saignant de Christopher Thompson. » A chaque fois, l'objectif est le même : partager le terroir et les paysages cantaliens. « Dans Mystère, il va s’agir de magnifier la destination Cantal comme terre de randonnée. Dans Tendre et Saignant de mettre en lumière la viande de Salers. » Le film a reçu le soutien de nombreuses collectivités et entreprises du département, comme la région Auvergne-Rhône-Alpes et le conseil départemental, Cantal Destination ou encore le Comité interprofessionnel des fromages du Cantal (CIF). François-Xavier Montil va même plus loin : « L'objectif dans l’objectif, c'est d'inverser la courbe démographique du département. A chaque fois, il s’agit de parler du Cantal. 70 % des gens qui changent de projet de vie s’installent dans une région où ils sont d’abord partis en vacances. » Et pour attirer en vacances, rien de mieux qu'une bonne visibilité sur grand écran. L'opération semble fonctionner : Matthieu Warter, le producteur du film, se serait tellement plu dans le Cantal qu’il y aurait acheté un buron.