Mercredi 22 avril, la direction de l’hôpital de Saint-Flour dans le Cantal a indiqué qu’un cluster de cas de coronavirus avait été détecté au sein de l’établissement. On recense 14 soignants et 10 patients positifs.
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Mercredi 22 avril, dans le Cantal, la direction du centre hospitalier de Saint-Flour a indiqué la présence d’un cluster de coronavirus COVID 19 au sein de l’établissement, dans un service de médecine. Cathy Méry, directrice déléguée de l’hôpital, explique : « Il y a eu un premier cas. Le 14 avril, d’autres cas sont ressortis. On a très rapidement réagi, et en moins de 48 heures, ce qui est remarquable, un dépistage important a été mis en place ». Ainsi, 84 agents ont été testés et 43 patients.
Vingt-quatre cas positifs
Pascal Tarrisson, directeur du centre hospitalier d’Aurillac, établissement support du groupement hospitalier du territoire du Cantal, précise : «
Les tests ont révélé 14 cas positifs chez les soignants, dont un certain nombre sont asymptomatiques. Quant aux patients, il y a 10 cas positifs ». Il ajoute : «
Parmi le personnel, il n’y pas de cas grave. Ils sont l’objet d’une surveillance rapprochée, par le médecin traitant et la médecine du travail. Parmi les patients, certains sont à l’isolement chez eux, mais pour d’autres la situation évolue. Je ne peux pas me prononcer à l’heure actuelle à leur sujet ». Dans son bilan quotidien, l'ARS indique mercredi 22 avril que le Cantal a enregistré 3 décès de patients originaires de Saint-Flour. Selon Mathieu Kuentz, biologiste et président de la Commission médicale du centre hospitalier d'Aurillac, "
Le lien entre ces décès et le cluster de Saint-Flour n'est pas certain. Il faudrait prouver la nosocomialité, l'origine du virus, ce n'est pas évident".
La spécificité du Cantal
Pascal Tarrisson insiste sur la particularité de ces tests massifs menés dans le Cantal. Il souligne : «
En phase 1, on évite que l’épidémie se propage sur le territoire. En phase 2 on limite sa propagation et on dépiste. En phase 3, le virus est en circulation active, ce n’est pas la peine de dépister. Mais dans le Cantal, la situation est différente. Nous avons été touchés plus tard et la circulation du virus est moins active. Notre cellule de crise a décidé de mettre en place ces dépistages, même en phase 3, afin de déterminer un groupe contaminé, le contenir et éviter qu’il n’enfle ». Cathy Méry tient à saluer la réactivité des services afin d’organiser ce dépistage massif :
« On s’adapte en permanence, la gestion de crise est quotidienne ». Pour le moment, aucune autre campagne de dépistage à grande échelle n’est prévue au centre hospitalier de Saint-Flour.