Dans la perspective du déconfinement progressif à partir du 11 mai, le Département du Cantal va offrir un masque à chacun de ses habitants pour compléter l’initiative de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. 150 000 masques ont été commandés à une entreprise de l’Allier.
Un masque pour chaque habitant du Cantal. La commande est partie lundi 20 avril, elle devrait être livrée avant le 11 mai, date du déconfinement progressif. Le Conseil départemental du Cantal s’est adressé à la société Gédivepro, spécialisée dans le vêtement de travail, pour lui fournir 150 000 masques en tissu.
« Ce sont des masques lavables et réutilisables une cinquantaine de fois », explique François-Xavier Montil, directeur de cabinet au Département qui poursuit : « Ils seront offerts aux Cantaliens en complément de l’initiative régionale de procurer 9 millions de masques à tous les habitants d’Auvergne-Rhône-Alpes ». Ainsi, en utilisant les deux masques en alternance (et en lavant le masque non utilisé un jour sur deux), la population pourra « tenir » entre 1 mois et demi et 3 mois, le temps de voir venir.
Des masques auvergnats
Pour le directeur de cabinet du président du Conseil départemental, le choix a été fait de s’adresser à une entreprise auvergnate : « Nous avons recherché dans le Cantal, mais les sociétés contactées n’étaient pas en mesure de nous répondre dans un premier temps, alors nous avons sollicité Gédivepro à Montluçon ».
Les entreprises aurillacoises Piganiol (spécialisée dans le parapluie) et Abeille (fabricant de couettes) vont à leur tour se mettre à la fabrication de masques en tissu, avec une capacité de 3500 par jour à elles deux.
Cela permettra d'équiper les entreprises, les commerçants et artisans afin de remettre en mouvement l’économie départementale au plus vite. Pour les professionnels, ces masques seront payants.
Une distribution par les mairies
En ce qui concerne le grand public, la collectivité départementale envisage de passer par les mairies pour distribuer gratuitement les masques durant la semaine qui précède le 11 mai.
A Aurillac, les habitants pourraient s’adresser directement au Département, encore en phase de réflexion pour organiser cette logistique.
Pour Bruno Faure, président LR du Conseil départemental : « Le masque est un outil supplémentaire qui ne doit pas faire oublier les gestes barrière. Son usage dans les transports en commun parait logique et évident, mais l’imposer dans tous les lieux publics ne me parait pas nécessaire ».
L’opération représente un investissement de 300 000 euros. Elle s’ajoute aux nombreuses initiatives programmées ou en cours en Auvergne, dans la métropole de Clermont-Ferrand ou au Puy-en-Velay notamment. Le Cantal va aussi subventionner les commerçants qui voudront s’équiper avec des protections en plexiglas.