Le Ministre de l’Agriculture a évoqué l’utilisation de glace carbonique pour éradiquer les rats taupiers qui prolifèrent dans le Massif Central. Il répondait à une question posée à l’Assemblée Nationale par le député du Cantal Alain Marleix.
Ce n’était pas la première fois qu’Alain Marleix, député Les Républicains du Cantal, se faisait l’écho des difficultés des agriculteurs du Massif central dans leur lutte contre les rats taupiers. Il avait déjà interpellé le Ministre de l’agriculture en novembre 2015.
Il a remis la question à l’ordre du jour des débats à l’Assemblée Nationale le 18 février dénonçant le fait que "les dégâts en phase pullulation -1500 rats par hectare : c’est considérable ! – ont des effets économiques majeurs sur les exploitations agricoles concernées. Il est évident que seule la combinaison de tous les moyens de lutte existants, notamment préventifs, peut permettre aux agriculteurs de réussir à endiguer ce phénomène".
Il demandait que la quantité de bromadiolone, le produit utilisé pour éradiquer les rats taupiers aujourd’hui (7,5 kilogrammes par hectare) soit temporairement relevée pour retrouver les taux admis précédemment (jusqu’à 21 kilos à l’hectare en 1990). "Ce ne serait pas sans risque" lui a répondu le Ministre de l’Agriculture, "en effet, si ce produit est de moins en moins utilisé, c’est qu’il comporte des risques pour l’environnement. Il convient aussi d’utiliser des produits de substitution. Des pistes intéressantes existent aujourd’hui, sur lesquelles nous pouvons désormais travailler : je pense notamment à l’introduction sous terre de glace carbonique pour asphyxier les rats".
Stéphane Le Foll envisage de compléter l’utilisation de cette technique par des règles de prévention coordonnées et organisées. Il va demander la mise en place d’un comité de pilotage de gestion et de prévention répondant ainsi à Alain Marleix qui lui faisait remarquer que le comité scientifique nommé dans le Massif central il y a 4 mois ne s’était toujours pas réuni.