Le mois de janvier n’est pas propice à jardiner, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner son potager. Voici ce que vous pouvez anticiper pour être prêt au printemps.

SI la météo du mois de janvier n’est pas idéale pour jardiner, ce n’est pas pour autant qu’il faut abandonner son potager. Voici les conseils de Didier Flipo, maraîcher bio du Cantal et gérant de la chaîne YouTube “Mon potager plaisir”, pour continuer de prendre soin de son potager en janvier. 

Garder son potager ordonné 

Didier Flipo conseille de faire un peu de ménage, avant le printemps : “C’est le moment de finir de ranger un peu le potager, s'il y a des restes de plantes mortes, des cultures qui ne sont pas tombées au sol, on peut les décrocher, on peut les coucher et ça fera du paillage, il ne faut pas hésiter à les laisser au potager. Ça peut être des tomates, des poivrons, des choux, des choses comme ça. Il y a des gens qui recommandent de pailler maintenant mais je préconise plutôt de le faire en novembre. Si ce n'est pas encore fait, il faut le faire, mais pour l'année d'après, il vaudrait mieux l'anticiper. Si on paille maintenant, on va mettre de l'isolation sur un sol qui est froid et le sol restera froid. Au printemps, il aura plus de mal à se réchauffer. Il vaut mieux pailler en automne pour garder la chaleur dans le sol.” 

Que semer en janvier ? 

Dès le mois de janvier, on peut commencer à semer certains légumes : "C’est le moment de commencer à faire certains semis. On peut par exemple commencer à faire germer les pommes de terre pour les mettre en place sous la serre dans un mois ou un mois et demi, avec des protections supplémentaires, un voile de forçage, un voile d'hivernage, ce genre de choses”, indique Didier Flipo.

Il ajoute : “C'est aussi le moment de commencer à semer les poivrons, les piments et les aubergines, parce que c'est des plantes qu'on voudra repiquer quand il commencera à faire beau, mais elles sont très lentes à démarrer. Il faut vraiment s'y prendre à l'avance. Ça se fait à l'intérieur, on le fait dans la maison, derrière une fenêtre orientée sud, un endroit bien chaud. Il faut qu'il y ait au moins une vingtaine de degrés, ça serait bien. On peut aussi semer les tomates, pour les gens qui veulent des tomates. Mais les tomates, ça peut attendre encore un mois parce que c'est un peu plus rapide à pousser. Ça peut être aussi le moment de semer ce qu'on appelle les légumes bottes, par exemple les navets, les betteraves, les oignons blancs, les oignons rouges. On va les ramasser en pot au printemps, dans 3 mois à peu près. C'est le moment de les semer, maintenant, à l'intérieur de préférence, dans des petits godets ou des petites plaques de semis.” 

Faire un calendrier de semis 

Didier Flipo recommande de préparer à l’avance un calendrier de semis, afin de ne pas se retrouver dépassé en cours d’année : "C’est le moment de commencer à réfléchir à son calendrier de semis. C’est toujours bien de le faire à l'avance. Quand on est un peu dans le rush du printemps et qu’on court partout, ça permet d'avoir les idées claires, de savoir ce qu'il faut faire et à quel moment il faut le faire. On ne risque pas d'oublier de faire certains semis. Il faut prendre le temps de se poser, de faire son calendrier de semis.”

Voici comment organiser votre calendrier : “Moi ce que je recommande, c'est d'aller voir sur les sites des semenciers pour chaque légume. Ils vont donner les meilleures dates pour semer ces légumes-là et cela permettra d'avoir le bon timing. On se fait une petite liste dans un tableau Excel, par exemple. C'est aussi le moment de vérifier un peu le stock de graines. Pour les sachets les plus vieux, pourquoi pas faire un petit test de germination sur un sopalin humide, voir si ça germe ou pas. On peut commander des graines par rapport à ce qui est périmé, et c'est l'occasion de tester des nouvelles variétés également.” 

Choisir ses variétés  

Didier Flipo recommande également de profiter de cette période calme pour rechercher les variétés les plus adaptées au climat de sa région : “Chez nous, on recommande plutôt des variétés précoces. Ce n'est pas spécialement que ça va arriver plus tôt, mais c'est qu’elles se débrouilleront mieux sur une saison courte. Avec l'altitude, on a quand même des saisons plutôt courtes dans la région et les variétés précoces seront plus adaptées pour les saisons courtes. Moi, ma tomate préférée, c'est la Stupice. C'est une variété de petites tomates rondes qui a l'avantage d'être très précoce. On peut arriver à en ramasser vers le 15 juin. L’idée est de sélectionner les variétés les plus précoces dans la plupart des légumes qu'on va faire.” Adaptez les variétés choisies aux contraintes climatiques rencontrées dans votre jardin, la région et l’altitude à laquelle vous vous trouvez.

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