C'est la saison des châtaignes. Dans le Cantal, les agriculteurs s'activent pour ramasser ce fruit automnal. Leur objectif : faire rayonner la châtaigne du département.
C’est un trésor automnal. La châtaigne est de retour dans le Cantal. L’heure est à la récolte à Lacapelle-del-Fraisse. Près de deux tonnes seront ramassées sur cette parcelle jusqu’à début novembre. La star ici, c’est la paquette. Henri Monier, producteur associé à La bogue du Cantal, explique : « La spécificité de la paquette, ce n’est pas qu’elle est plus grande, c’est qu’elle est beaucoup plus goûtue et sucrée. Les restaurateurs aiment cette variété-là parce qu’elle se tient bien en cuisine ».
Une récolte méticuleuse
Ici, on se veut 100% local. La transformation est réalisée seulement à quelques kilomètres de là, à la bogue du Cantal, une société de producteurs associés. “Dans cette machine, on va verser les châtaignes dans l’eau, indique Henri Monier. Toutes les châtaignes qui flottent vont être écartées. Ce sont des châtaignes véreuses ou qui ont pris de l’air”. Une fois triées et débarrassées de leur peau grâce à un brûleur, les châtaignes passent par des mains expertes avant d’être mises en bocaux. Sylvie Deltruc, salariée de La bogue du Cantal, précise : « On va enlever tout ce qui peut être grisé, tâché. Celle-ci, comme elle a reçu des coups de couteau, on va la mettre en brisure. Les autres, intactes, on va les mettre avec les châtaignes entières ».
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La saison de la châtaigne est de retour dans le Cantal
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©M. Bonfils / L. Theodore / S. Bonnetot / France 3 Auvergne
Valoriser la filière châtaigne
L’entreprise veut relancer la châtaigne sur le territoire grâce à ses 19 producteurs associés. L’une d’entre eux, Sylvette, a repris la plantation familiale après avoir été accompagnée par la Bogue. Elle raconte : “Mes grands-parents et arrière-grands-parents avaient des châtaigneraies. N’étant pas agriculteurs, on ne récoltait pas spécialement. Quand ce projet est intervenu, ça nous a fait un déclic. On a recommencé à reproduire et à retravailler la châtaigne”.
Avec 100 tonnes produites annuellement dans le département, l’objectif est de créer une filière forte d’ici les prochaines années. Mais il faudra encore du temps pour réussir à détrôner la châtaigne d’Ardèche, premier producteur français avec 5 000 tonnes récoltées en moyenne tous les ans.