Randonnée. On vous dit tout sur les nouveaux GR du Cantal

Quatre nouveaux sentiers de grande randonnée (GR), dont l’achèvement est plus ou moins proche, doivent voir le jour dans le Cantal, dont deux dès 2024. Voici ce que l’on sait de ces nouveaux chemins.

De nouveaux sentiers de grande randonnée (GR), où l’extension de GR existants, vont voir le jour dans le Cantal dans l’année et les années à venir. Ces projets sont portés, entre autres, par la Fédération Française de Randonnée du Cantal. Pierre Marandon y est en charge des sentiers, des architectures, des modifications et des études. Il siège également au comité de direction AURA randonnée.  

Le premier nouveau sentier voit, pour l’heure, sa conception suspendue. Il s’agit du GR du Tour des monts d’Aubrac. Il devrait s’étendre prochainement à de nouveaux sentiers du Cantal, espère Pierre : “L’Aubrac, c'est 12 communes du Cantal sur 60 au total, c'est eux qui ont en charge la redynamisation du GR du Tour des monts d’Aubrac. À l'heure actuelle, il ne passe qu'à Saint-Urcize dans le Cantal sur 10 km. Dans le cadre de la redynamisation, dans le Cantal, on a été porteur de projets et d'idées pour valoriser ces 12 communes de l'Aubrac qui sont dans le Cantal et avoir une porte d'entrée à Chaudes-Aigues. Le syndicat du parc était d'accord mais des acteurs en Lozère ont mis des barrières. Je pense que ça va repartir”. 

Une extension du GR 670

Un projet plus abouti est l’extension du Chemin Urbain V (GR 670), selon Clément Balitrand, chargé par la FFRandonnée du Cantal de communiquer sur ces projets : “Il va sortir pour le salon du randonneur dans 2 mois à Lyon. C’est l’extension d’un GR existant qui parle de Nasbinals et qui va jusqu'à Avignon. Une portion va se rajouter pour aller jusqu'à Saint-Flour qui est toute à l'est du département du Cantal, ça sera la ville départ de ce GR. C'est un chemin qui a été homologué, mis sur papier. Un livre va sortir fin mars pour le salon du randonneur, où il sera mis en vente et présenté. Il mettra en valeur les gorges de la Truyère, on passera au viaduc de Garabit, ce qui est très important aussi. On va passer par les gorges du Bès avant de rejoindre la Lozère.” 

Faire le tour du Carladès

Un autre GR sera bientôt disponible sur le Carladès. “Ce GR va faire 180 km, on va retrouver 5 boucles pouvant favoriser la politique de la micro-aventure, c’est-à-dire pouvoir pratiquer de la randonnée dans des délais entre 2 et 5 jours. Ceux qui veulent partir plus longtemps peuvent faire le tour entier, les autres, 2 boucles ou une seule. Ils peuvent partir un week-end ou un peu plus. C'est ce qu'ils recherchent actuellement au niveau de la randonnée. Il y a un public qui se développe de plus en plus, recherchant des aventures de courte durée, qu'on appelle des micros-aventures. C'est une création totale qui a été fait en collaboration avec la communauté de communes de Cère et Goul en Carladès. On va partir de Vic-sur-Cère, on montera jusqu'au Lioran pour le milieu montagneux et on redescendra. On aura même une petite partie dans l'Aveyron, jusqu'à Mur-de-Barrez”, décrit Clément Balitrand.  

Relier les volcans du Puy-de-Dôme et du Cantal

Voici à quoi devrait ressembler ce tracé selon Pierre Marandon : “On va passer par le puy Griou au Plomb du Cantal. On va également passer au milieu d'un espace naturel sensible qui est le Pas-de-Cère. Ensuite, on va passer dans des villes et dans des villages historiques comme Vic-sur-Cère, Carlat, Niervèze et également passer vers des châteaux. Le nom est exact n'est pas arrêté par la Communauté de communes, mais ça sera probablement le tour du Carladès. L’idée des élus était de passer dans toutes les communes.” Le dernier GR devrait relier plusieurs GR existants dans le Puy-de-Dôme et le Cantal, dont le GR 400. Il s’agit d’un Tour des Volcans, dont le tracé exact sera dévoilé lui aussi en 2024, mais après le salon du randonneur.  

Comment créer un GR ?

Créer un GR n’est pas chose facile, explique Clément : “On commence par un avant-projet, une présentation succincte et ensuite c'est l'homologation. C'est un dossier qui est beaucoup plus volumineux, en raison du relevé foncier. C’est un travail avec une couche parcellaire. On réalise le tracé par-dessus et à chaque fois qu'on change de parcelle, une nouvelle ligne se crée. Il faut savoir à qui appartient la parcelle, si c'est du public ou du privé. Pour le privé, on est dans l'obligation d'aller voir le propriétaire et de faire signer une convention de passage attestant qu'il est d'accord pour le passage des randonneurs. Et pour le public, c'est au niveau de la mairie, une délibération commune.” Ensuite, un examen qui est fait sur le goudron. Il ne faut pas que le goudron représente plus de 30% de la totalité du tracé, pour permettre aux randonneurs de rester dans des milieux naturels. “C'est un critère qui est de plus en plus difficile à remplir actuellement, parce qu'on goudronne de plus en plus facilement les chemins, pour permettre l'accessibilité en voiture, de plus en plus haut en montagne. C'est un critère qui est assez difficile à remplir. On y arrive à force de travail. Le projet repasse ensuite en commission départementale, régionale et nationale”, explique Clément Balitrand 

Valoriser l'existant

La politique, souvent, est d'utiliser les PR afin de les mettre en valeur, les PR étant les sentiers de promenade et randonnée. Clément Balitrand explique : “Par exemple pour Cardalès, on fait passer le GR sur la plupart de leurs PR. Pour les relier, on va privilégier les voies publiques mais parfois il faut faire des petits travaux d'élagage, d'ouverture, mais la trace au sol le plus souvent est déjà faite par les locaux. On ne va pas traverser un champ ou une forêt.” Ce GR devrait permettre de profiter de la randonnée même en dehors de la belle saison, espèrent les élus à l’origine du projet : “Ils ont bien vu qu'il y avait une demande sur le GR 400, le GR qui attire le plus de touristes, mais qui n'est pas praticable les 4 saisons, étant sur les crêtes. Ils ont voulu rester un peu plus dans la vallée pour permettre aux touristes de venir, peut-être pas l'hiver, mais au moins les 3 saisons.” 

Partir sur plusieurs jours

Ce GR, comme les autres, doit également offrir des espaces de repos : “Il faut qu'il y ait un hébergement tous les 20 km. Il y aura des boucles qui vont de 30 à 60 km, donc quoi qu'il arrive, un hébergeur sera présent tous les 15 ou 20 km. Ensuite, il y a beaucoup d'espaces de bivouacs autorisés, pour poser la tente au coucher du soleil et l'enlever au lever du soleil.” Il sera accessible à tout niveau, mais attention, cela dépend des boucles choisies : “Pour le Carladès, ça peut être tout niveau même si, plus on va vers le Nord, plus on va se rapprocher du volcan, donc on aura de plus en plus de dénivelé, également au niveau de la frontière Aveyron mais le centre de ce GR va être accessible par tout public.” Pour la liaison Saint-Flour – Avignon, “là aussi, on n'est pas sur du gros dénivelé”, rassure Clément Balitrand. En revanche, le sentier des volcans sera destiné à des randonneurs un peu plus aguerris. “On arrive par le Nord dans le volcan et il y a des grosses étapes, des kilomètres avec pas mal de dénivelé positif”, prévient Clément. Pour rappel, la liaison Saint-Flour – Avignon sera présentée au printemps 2024, juste avant la topocarte du sentier des volcans. Le GR de Carladès sera, lui, finalisé au printemps 2025. Il faut 10 ans pour finaliser un GR entre le moment où l'idée émerge et l’apparition effective du GR.  

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