Un cardiologue soupçonné d'attouchements relaxé par la Cour d'appel de Grenoble

Le procès en appel du Dr L. avait eu lieu en novembre dernier devant la Cour d'appel de Grenoble. Jugé coupable d'attouchements sexuels en première instance, il est finalement relaxé en ce début janvier.

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Ce jeudi 7 janvier, la Cour d'Appel a donc relaxé le cardiologue. Le Dr L. avait été condamné en septembre 2014 par le tribunal de de Vienne (Isère) pour des attouchements sur une patiente, mais il avait fait appel. Lors de la dernière audience, le 26 novembre, et comme en première instance, le parquet avait requis à son encontre 6 mois d'emprisonnement avec sursis et une interdiction d'exercer. Il n'a pas été suivi. 

Le médecin s'est toujours défendu en parlant de soins et d'actes médicaux pratiqués sur ses patientes. La Cour a estimé que l'agression sexuelle ne pouvait être retenue car "les parties intimes n'ont pas été touchées". 

Véronique, l'unique plaignante, a, elle, toujours évoqué des gestes plus qu'équivoques: "Au premier abord, il paraît gentil, très soucieux de ses patients, presque trop. Lors d'une consultation, il m'a massé le dos ce qui n'était déjà pas normal pour un cardiologue. Mais c'est quand il m'a massé la poitrine que j'ai réalisé que ses gestes étaient déplacés."

"Quand je suis sortie de son cabinet, j'ai vu qu'une adolescente avait rendez-vous. Je suis psychologue, je travaille beaucoup avec les enfants et j'ai un devoir de protection envers eux. C'est ce qui m'a décidée à porter plainte. Je ne voulais pas qu'il puisse recommencer, encore moins avec des jeunes filles", explique Véronique.

L'avocat du médecin fait aujourd'hui part du soulagement de son client après la relaxe. L'ordre des médecins doit toutefois encore statuer car il lui est surtout reproché de ne pas avoir expliqué à sa patiente les raisons de ce massage "qui n'est rien d'autre qu'une palpation", selon Me Jean-Yves Balestas. 

Ce n'était pas la première fois que le cardiologue était inquiété. Il avait été jugé en 1999 et condamné à une interdiction d'exercer pendant un an, suite à la plainte d'une autre patiente. Jugé comme un simple délit, cette condamnation a été effacée au bout de 10 ans du casier judiciaire du médecin.

Si je peux faire une nouvelle action en Justice, je le ferai"

Après l'annonce de la relaxe, Véronique s'est dite "sidérée". "Lors du procès en appel, j'ai eu la sensation d'être l'accusée, je devais me défendre. Mais je ne suis pas coupable. Je n'ai pas honte car je n'ai rien fait de mal. Je m'en veux de ne pas avoir réagi quand il m'a massée la première fois, mais je sais que je ne suis pas coupable. Si je peux faire une nouvelle action en Justice, je le ferai."

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