Les chasseurs pourraient désormais participer au prélèvement de loups, répondant ainsi à "la détresse exprimée par des éleveurs" selon le ministère de l'Environnement.
Après consultation des services de l'État dans les départements concernés par le loup, le ministre de l'Environnement, du Développement durable et de l'Energie a décidé, "afin d'augmenter l'efficacité des opérations de prélèvement, que les tirs pourront être effectués à l'occasion de battues au gibier (...) sur des secteurs définis par l'arrêté préfectoral autorisant le prélèvement du loup."
Les tirs de prélèvement étaient effectués, jusqu'à présent, sous la responsabilité de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) et avec la présence d'au moins un de ses agents auprès des lieutenants de louveterie, des éleveurs et des chasseurs participant à la traque.
Des bergers du Sud-Est avaient réclamé début septembre, dans une lettre ouverte à François Hollande, que soient rapidement abattus les 24 loups autorisés pour la période 2013-2014 par le "plan loup", après une attaque contre des chiens gardiens de troupeau dans les Alpes-Maritimes.
Au niveau national, le "plan loup" 2013-2017, entré en vigueur au printemps, prévoit en effet que 24 loups peuvent être tués durant la première année au sein d'une population estimée par les autorités à 250 animaux.
Revenu naturellement au début des années 1990 dans les Alpes, le loup - espèce protégée - est en croissance constante en France, d'où une multiplication des attaques sur les troupeaux (5.848 bêtes tuées en 2012, contre 4.920 en 2011 et 2.680 en 2008).