La douceur quasi-printanière qui perdure depuis plusieurs semaines a des répercussions, positives ou négatives, sur les cultures. Exemple en Isère, où les maraîchers sont plutôt contents, mais les arboriculteurs producteurs de noix, inquiets, craignent un hiver tardif avec des coups de gel.
De la vente directe, du producteur au consommateur. Le maraîcher Luc Veyron à Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs cultive une quarantaine de légumes et plusieurs centaines de variétés. Un large éventail qui bénéficie de la douceur des températures. 15 degrés en ce moment, c'est 8 de plus que les moyennes de saison. Un climat qui permet de trouver encore du brocoli et le chou fleur, des légumes qui craignent le froid.
Beaucoup de produits ont pu être stockés en chambre froide : cardons, choux, carottes... Des légumes dits de garde, qui seront écoulés durant l'hiver. La hantise du maraîcher, c'est le téléscopage : des légumes semés à des dates échelonnées, mais qui arrivent à maturité en même temps. La météo aide à déjouer ce scénario car des cultures avaient pris du retard à cause des basses températures de septembre et octobre.
Inquiétude en revanche dans les plantations de noyers. Le climat inhabituel perturbe le cycle végétatif. es bourgeons sont prêts de s'ouvrir et sont très vulnérables au coup de froid. Les arboriculteurs se souviennent des terribles hivers de 1956 et 1985. Le maraîcher est plus serein : les premiers légumes semés sous abri devraient être cueillis au mois d'avril.
Reportage avec Xavier Schmitt et Vincent Habran :