La Compagnie des Alpes scelle un partenariat avec le conglomérat chinois Fosun

Le leader mondial de l’exploitation des domaines skiables a annoncé, lundi 10 décembre, un partenariat industriel avec le conglomérat chinois Fosun. Un accord scellé après deux années de négociations. Dans le même temps, la Compagnie des Alpes se félicite de résultats annuels "historiques". 

Un simple "partenariat industriel", pour le moment en tout cas. Après deux années de négociations, la Compagnie des Alpes a annoncé, lundi 10 décembre, avoir trouvé un accord avec Fosun. Par la suite, le conglomérat chinois pourrait également entrer au capital de la société alpine. "Nous avons décidé de privilégier, dans l'immédiat, et sans présumer de l’avenir, le pragmatisme, explique Dominique Marcel. Ce qui nous intéresse, c'est d'avancer en Chine, de poser des jalons solides." Le PDG du groupe assure y voir "une opportunité de conforter et d'accélérer [leur] trajectoire de développement"
 

La convoitise d'un conglomérat chinois propriétaire du Club Med et de Lanvin


Pour l’heure, le groupe – à la tête de 11 domaines skiables (dont Tignes, Val d'Isère, Les Deux Alpes et Les Arcs) – est détenu à 40% par la Caisse des dépôts et consignations (CDC). En Chine, hôte des JO d’hiver 2022, la Compagnie des Alpes opère déjà plusieurs contrats de conseil dans des stations de ski du pays. Ce partenariat industriel et la potentielle entrée d’un partenaire chinois au capital avait pourtant suscité une levée de boucliers de la part de certains élus de montage. Fosun, déjà propriétaire dans l'Hexagone du Club Med et de la maison de couture Lanvin, souhaiterait ainsi renforcer sa présence dans les Alpes.
 

Des résultats annuels historiques : +3,1% de chiffre d'affaires

Autre annonce de la Compagnie des Alpes, celle de résultats annuels "historiques". Le leader mondial de l'exploitation des domaines skiables a réalisé un bénéfice net de 57,2 millions d'euros, contre 31,3 millions un an plus tôt. Son chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 3,1% sur l'année, pour s'établir à 778 millions d'euros à périmètre comparable, grâce à une fréquentation en hausse dans ses stations de ski et ses destinations de loisirs (Parc Astérix, Futuroscope, Grévin, Walibi). Une position confortable et confortée par les investissements qui ont totalisé 186 millions d'euros au cours de l'exercice écoulé pour ses deux secteurs d'activité (domaines skiables et loisirs). "Cette trajectoire d'investissement nous permet d'améliorer notre rentabilité dans le temps (...) elle est aussi le socle de notre croissance future", résume Dominique Marcel.

 
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