Sous l'impulsion de Corinne Lepage, une action collective d'usagers est engagée pour contester les tarifs élevés des péages sur les autoroutes les plus anciennes.
L'autoroute A7 en fait partie.
L'avocate et ex-ministre de l'Environnement Corinne Lepage l'annonce ce vendredi dans Le Parisien : une action collective d'usagers est engagée contre les sociétés d'autoroutes afin de contester les tarifs élevés des péages sur cinq portions construites depuis des décennies.
"L'automobiliste se fait plumer !"
"Nous nous basons notamment sur un rapport de la Cour des comptes de juillet 2013 qui déplorait des hausses de tarifs nettement supérieures à l'inflation et évoquait un rapport de force plus favorable aux concessionnaires qu'aux pouvoirs publics", explique Mme Lepage, qui coordonne cette action. "Mais ces sociétés n'en tiennent pas compte. Ces pratiques sont toujours à l'oeuvre, cela engendre une surfacturation pour l'usager. L'automobiliste se fait plumer !""Un tarif 20% supérieur à ce qu'il devrait être"
"Je me suis rapprochée d'un site de juristes, Actioncivile.com, pour monter une action collective", déclare Mme Lepage. "Le but est d'exiger des sociétés d'autoroutes le juste prix du ticket de péage.""Selon nos estimations, le tarif actuel est d'au moins 20 % supérieur à ce qu'il devrait être."
Demander un remboursement de 20%
Concrètement, les personnes qui empruntent les autoroutes concernées peuvent, à partir de vendredi 13 février et jusqu'en juin prochain, remplir un formulaire sur le site et demander un remboursement de 20 %.La seule condition est d'avoir emprunté les autoroutes A 1, A 6, A 7, et l'A 9 ou A 13 lors des cinq dernières années et de pouvoir le justifier avec un ticket de péage.
Le coût de construction amorti depuis longtemps
L'ancienne ministre souligne que ces autoroutes ont été choisi car ce sont les plus anciennes : "elles ont été construites sous le général de Gaulle dans les années 1960-1970, et leur coût de construction est amorti depuis longtemps, dit-elle, espérant rassembler plusieurs dizaines de milliers de demandes, peut-être jusqu'à 50. 000.Les initiateurs de cette action prévoit de faire une demande de médiation avec les sociétés. Mais si elle n'aboutit pas dans un délai d'un mois, des recours seront déposés auprès des tribunaux d'instance.
"L'usager doit payer le juste prix", martèle Mme Lepage, relevant notamment que lorsque les sociétés d'autoroutes licencient massivement les employés des péages pour les remplacer par des caisses et barrières automatiques, cela ne fait pas baisser le prix du ticket pour l'usager.