Coronavirus COVID-19 : ce que l’on sait sur les cas confirmés en Auvergne

En Auvergne, on dénombre 19 cas positifs de Coronavirus COVID-19 : 13 dans le Puy-de-Dôme, 1 dans l'Allier et 5 en Haute-Loire, selon le dernier bilan de l'Agence Régionale de Santé jeudi 12 mars. Un premier cas a été annoncé dans le Cantal vendredi 13 mars.

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Selon le dernier bilan du vendredi 13 mars, l’Auvergne compte 20 cas de Coronavirus COVID-19 : 13 cas dans le Puy-de-Dôme, 5 cas en Haute-Loire, un dans l'Allier et un cas dans le Cantal. Les patients de Haute-Loire ont pu rester à leur domicile, car ils ont contracté une forme bégnine de la maladie. Les 2 premiers sont des enfants d’une même famille, revenant d’un séjour en colonie de vacances organisé en Haute-Loire. N’ayant que peu de symptômes, ils ont malgré tout fait l’objet d’une éviction scolaire et restent à leur domicile, sous la surveillance de leurs parents. Sur le site Internet de la cité Lafayette de Brioude, David Ravel, directeur départemental de l'ARS Haute-Loire explique : "Deux enfants scolarisés dans votre établissement, de retour d’un centre de vacances,  ont été testés positivement au coronavirus. Le lundi de la rentrée scolaire, ils ont passé quelques heures au sein de l’établissement avant d’être placés avec leur famille en confinement à leur domicile. Plusieurs précautions ont été prises au sein de l’établissement. Les enfants les plus fragiles ont été repérés et invités à prendre l’attache d’un médecin pour envisager si besoin une éviction scolaire.  Il convient d’être vigilant et de rappeler  les mesures barrières prévues au niveau national, et applicables par tous,  qui sont de nature à éviter toute propagation du virus".

Il ajoute : "Je vous précise les recommandations plus spécifiques que vous pourrez porter à connaissance des familles des classes  des deux enfants (5°D et 4°B). Le risque de contagion reste faible, néanmoins, elles sont invités à suivre la température de leurs enfants deux fois par jour, et en cas de symptômes type grippe (fièvre, tous, courbature, difficultés respiratoires…), appeler le centre 15 en mentionnant le contact possible avec un cas confirmé. Pour l’ensemble  du personnel enseignant et technique ainsi que pour les autres élèves, en cas de symptômes, les consignes sont  de rester à domicile, de se signaler auprès de l’établissement et de contacter le 15 en cas de doute, qui pourra les renvoyer vers leur médecin généraliste".

Les 2 autres cas de Haute-Loire sont des collègues de travail d’une femme ayant contracté le Coronavirus, résidant dans la Loire et travaillant en Haute-Loire, à Saint-Pal-de-Mons. Elles sont également confinées à leur domicile.

L’ARS (Agence Régionale de Santé) enquête actuellement pour identifier les contacts proches des personnes contaminées et les informer sur la conduite à tenir. L'entreprise de Haute-Loire, qui compte donc 3 salariées confinées sur une vingtaine au total, tourne au ralenti. La société importe et commercialise des jouets et du mobilier de jardin. Elle attend, tout comme le maire de la commune de Saint-Pal-de-Mons, les directives des autorités sanitaires, avant de prendre des mesures. En attendant, l'entreprise a malgré tout préféré ne faire travailler que les salariés testés négatifs : "Cela représente 10 personnes, la motié de nos effectifs. C'est compliqué, il y a un peu de tension et d'inquiétude, les transporteurs ne veulent même plus rentrer dans les locaux. Ca aura un impact, c'est sur, car notre chiffre d'affaires se fait presque intégralement sur les 4 mois à venir", regrette Emilie Moto, co-directrice de la société.

Un premier cas dans le Cantal

Vendredi 13 mars, l'ARS a annoncé un premier cas positif dans le Cantal. Dans un communiqué, l'agence explique : "Ce patient âgé d’une cinquantaine d’années, est actuellement pris en charge au Centre hospitalier d’Aurillac, dans une unité spécialisée COVID-19, isolée, mise en place par le centre hospitalier. Le domicile principal de cette personne est situé en Charente-Maritme, elle séjournait actuellement dans le Cantal. La recherche des sujets contacts proches du patient confirmé a été menée". Elle ajoute : "Les investigations menées autour des personnes qui ont été en contact avec le patient confirmé ont permis d’identifier deux personnes, dont l’une est isolée à son domicile et ne présentant pas actuellement de symptôme. Une conduite à tenir lui a été communiquée".

Un premier cas dans l'Allier

Jeudi, l'ARS a annoncé un premier cas positif de coronavirus dans l'Allier. Il s’agit d’une personne d’une vingtaine d’années, résidant dans le département. Le patient est pris en charge actuellement au Centre Hospitalier de Moulins-Yzeure. C’est donc le premier cas de coronavirus recensé dans le département de l’Allier depuis le début de l’épidémie. 
Dans un communiqué, l’ARS rappelle : « La recherche des sujets contacts proches avec le patient confirmé est en cours A cette heure, le point d’infection avec le coronavirus n’a pas encore été déterminé, la personne ayant effectué de nombreux déplacements internationaux. Les équipes de l’ARS, en coordination avec Santé publique France, ont déjà identifié les personnes qui ont été en contact proche, avec la personne nouvellement confirmée. Elles ont pu être informées et une conduite à tenir leur a été donnée (surveillance de l’apparition d’éventuels symptômes comme une toux ou de la fièvre, et si apparition de symptômes, appel du 15 immédiatement, sans passer par une consultation en cabinet de ville ou dans les services d’urgence). Seules les personnes identifiées comme contact proche dans le cadre de ces investigations sont contactées. En l’absence d’appel de la part des autorités sanitaires, il n’y a pas de mesure particulière à prendre, mise à part appliquer les gestes barrières ».
 


Dans le Puy-de-Dôme, 13 cas positifs

Dans le Puy-de-Dôme, 13 cas ont été confirmés par l’ARS : les 3 premiers cas détectés dans le Puy-de-Dôme étaient un couple et une femme, tous les 3 âgés d’une cinquantaine d’années, qui seraient en lien avec le cluster de Mulhouse. Les 2 cas suivant étaient les enfants du couple, âgés de 16 et 9 ans. Le 8 mars, on apprenait que 2 nouveaux cas, un couple de trentenaires qui aurait séjourné dans l’une des zones de France où circule le virus, avaient été pris en charge. Ensuite, ce sont 2 personnes en lien avec l’EHPAD de Saint-Amant-Roche-Savine qui ont été identifiées comme porteuses du virus. Mardi 10 mars, la Préfète du Puy-de-Dôme annonçait 2 personnes nouvellement confirmées : « Un enfant d’une dizaine d’années qui a séjourné en Italie, dans une zone où circule le virus. Il n’a pas fréquenté son école depuis et son entourage familial proche est sous surveillance, isolé à domicile. Il est pris en charge au centre hospitalier de Clermont-Ferrand. Et aussi, un homme d’une soixante d’années, pris en charge au CHU de Clermont-Ferrand au service des soins intensifs. » Jeudi 12 mars, l'ARS précise dans un communiqué : "Parmi les personnes nouvellement confirmées, deux ont été exposées dans le cadre de leur cercle familial dans lequel des personnes étaient positives au COVID-19 ; et pour les deux autres cas distincts, les investigations sont en cours pour identifier les personnes qui auraient été en contact étroit et prolongé avec elles afin de les informer et de leur donner une conduite à tenir (surveillance de l’apparition d’éventuels symptômes comme une toux ou de la fièvre, et si apparition de symptômes, appel du 15 immédiatement, sans passer par une consultation en cabinet de ville ou dans les services d’urgence)". 
 
 En raison des liens des personnes contaminées avec deux EHPAD, celui de Saint-Amant-Roche-Savine et celui de La Colombe à Blanzat, ces résidences ont été placées sous étroite surveillance. Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne a été confirmé positif au Coronavirus COVID-19 mercredi 11 mars. Il l’a annoncé dans un communiqué sur son compte Twitter ce jeudi. Il a été placé dans une chambre d’isolement au CHU de Clermont-Ferrand.
« Je suis en pleine forme, sans aucun problème de santé. En quelque sorte, un simple repos forcé ! », a-t-il indiqué. Cinq de ses proches sont sous surveillance. Il a néanmoins précisé que son cas était totalement indépendant des 2 autres résidents de la commune de Saint-Amant-Roche-Savine, où le député habite et tient sa permanence.
 

Au total, on dénombre 334 cas en Auvergne-Rhône-Alpes, selon le dernier bilan de l'ARS du jeudi 12 mars. Détail des cas par département :
Ain : 31 cas
Allier : 1 cas
Ardèche : 15 cas
Cantal : 1 cas
Drôme : 33 cas, 1 décès
Isère : 16 cas
Haute-Loire : 5 cas
Loire : 43 cas
Puy-de-Dôme : 13 cas
Rhône : 87 cas, 5 décès
Savoie : 6 cas, 1 décès
Haute-Savoie : 83 cas, 8 guérisons
 
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