Coronavirus COVID 19 : à Shanghai, une famille originaire d'Auvergne raconte sa sortie de confinement

Installée depuis juillet 2018 à Shanghai, une famille originaire d'Auvergne  sort tout juste de son confinement après quatre semaines sous cloche, en raison de l'épidémie de coronavirus COVID 19. Un expérience plutôt bien vécue dans la mégapole chinoise. 

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Alors que la France est confinée en raison de l'épidémie de coronavirus COVID 19, une famille auvergnate (le père est originaire de Haute-Loire et la mère du Puy-de-Dôme) nous raconte sa sortie de confinement à l'autre bout du monde. "C’est incroyable, On entendait les oiseaux à Shanghai !" Et depuis plus rien, le ronronnement automobile a repris dans la capitale économique de la Chine. Progressivement, Shanghai retrouve une vie normale mais les Chapelon ne sont pas prés d’oublier leur isolement chez eux, dans leur immeuble de 35 étages. 

Tout s'arrête !

Ici, le confinement a été imposé le 28 janvier, le début d’un long huis clos pour cette famille habituée aux grands espaces de l'Auvergne. "Le pays s’est complètement fermé, parcs, magasins, cinémas, tout s’arrête." explique Rémi, originaire de Dunières en Haute-Loire. "Il n’y a pas eu de panique ni de pénurie pour autant. Des services de livraison alimentent tous les habitants".

Au total ce sont 25 millions de personnes qui sont calfeutrées à domicile en Chine Et à Shanghai, le confinement c'est une ville endormie pendant plusieurs semaines et une pollution qui disparait. "De notre immeuble habituellement, on ne pouvait pas voir le haut de certains gratte-ciels du fait d’un brouillard de pollution constant", remarque Céline qui a grandi à Thiers dans le Puy-de-Dôme. "Avec le confinement, on a redécouvert la ville" ajoute-t-elle.

Chez eux, il a fallu s’occuper, ils ont ressorti la console, Rémi sa guitare, Céline les pinceaux. Leurs deux filles, Eudoxie et Amélie, 12 et 17 ans, suivent leurs cours de l'école internationale par correspondance. "J’ai aimé cette quarantaine, le fait de se retrouver ensemble à la maison, d’avoir du temps", estime même Céline, "je vais avoir du mal à retrouver le quotidien rythmé d’auparavant."

Seulement trois morts à Shanghai

Shanghai a finalement été très peu touché par l’épidémie, comparé à d’autres provinces. Officiellement, 338 cas détectés et seulement trois morts. Les autorités lèvent progressivement le confinement après quatre semaines sous cloche. Rémi rest rerntourné travailler depuis une semaine, il est cadre dans une entreprise de conditionnement de produits cosmétiques. "Nous avons constitué deux équipes, au sein de l’entreprise, qui alternent les journées de travail. Cela évite de contaminer tout le personnel si un salarié est atteint du COVID 19. On doit porter un masque toute la journée au bureau, c’est pesant."
Mais le retour à la normal est encore loin, "A chaque entrée de magasin, de parc ou d’immeuble, on vous prend la température. Chacun dispose d’un tracker sur son téléphone avec QR Code qui permet de savoir d’où vous venez." A Shanghai, on ne plaisante pas avec les personnes infectées. "Elles ont interdiction de sortir de chez elles, une alarme se déclenche si jamais elles le font. les portes d'entrée sont même sous scellés."

Les personnes venues de l’étranger, l’Europe en particulier, sont très surveillées. La semaine dernière à Pékin, une Australienne s’est avisée à sortir faire un footing sans protection, "son visa lui a été retiré, elle a été expulsée dans la foulée" racontent les Chapelon.

Contraste saisissant avec l’image de ces Français se promenant dehors en plein confinement, "On hallucine en voyant ces comportements irresponsables. Les gens font n’importe quoi. Tout le monde doit jouer le jeu, sinon ça ne sert à rien. Il faut réfléchir en tant que collectif. C’est sûr que c’est plus facile de faire respecter la loi dans un régime autoritaire comme la Chine. La population coopère."

La famille Chapelon avait prévu de rentrer en France cet été mais le voyage reste incertain à l’heure actuelle. Les filles n'ont pas encore retrouvé le chemin de l'école, peu de chance donc de les revoir en Auvergne rapidement. En Chine, on estime que le coronavirus devrait faire encore parler de lui jusqu’au printemps 2021. 
 
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