D'après les premiers éléments de l'enquête, une collision en vol aurait entraîné le crash de ces deux hélicoptères vendredi à Carcès. Cinq soldats y ont trouvé la mort dont trois originaires de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
C'est l'un des accidents d'hélicoptères les plus mortels de ces dernières années en France. Vendredi matin, deux appareils de l'Ecole de l'aviation légère de l'Armée de terre (EALAT) se sont écrasés à proximité du lac de Carcès, dans le Var, au cours d'un vol d'instruction. Cinq soldats, trois instructeurs et deux stagiaires, ont perdu la vie dans le crash. Parmi eux, trois officiers originaires d'Auvergne-Rhône-Alpes.
L'un des stagiaires, le capitaine Quentin Gibert, venait de Roanne, dans la Loire. Il avait rejoint l'EALAT de Dax en 2008, un an après s'être engagé. A 29 ans, il avait servi à Djibouti et au Mali, notamment dans le cadre de l’opération Serval. Il était régulièrement déployé comme pilote sur hélicoptère "Gazelle", modèle à bord duquel il a trouvé la mort ce vendredi. Cet homme marié prenait part au vol de formation afin d’obtenir une nouvelle qualification.
"Officier d’une grande droiture morale et donnant en permanence le meilleur de lui-même" selon l’armée, Sébastien Greve était également en formation lors du crash. Ce père de quatre enfants, né à Valence (Drôme) s’était engagé en 2009 avant de passer son brevet de pilote deux ans plus tard. En 2014, alors âgé de 26 ans, il avait pris part à l'opération Sangaris en Centrafrique avant d'intégrer le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales en tant que pilote "Gazelle".
Né à Grenoble, dans l'Isère, le lieutenant-colonel Stéphane Chanon s'était engagé il y a 23 ans. Il avait obtenu son brevet de pilote à Dax (Landes) avant de rejoindre le 3ème régiment d'hélicoptère de combat à Etain, dans la Meuse, et de participer notamment à des opérations extérieures en ex-Yougoslavie en 1998. Formateur depuis 2013, ce père d'une petite fille officiait en tant que chef de la formation "hélicoptère reconnaissance attaque". Sur son compte Facebook, l'Armée de terre le qualifie cet officier de 44 ans de "brillant", "volontaire et perfectionniste" et salue un "excellent chef de patrouille".
Au moment de l'accident, les trois hommes totalisaient entre 900 et 2500 heures de vol, selon l'Armée de terre. D'après l'adjoint au général commandant l'EALAT, deux instructeurs très expérimentés, avec 3 000 à 5 000 heures de vol à leur actif, étaient aux commandes des appareils. L'enquête, toujours en cours, doit permettre de déterminer les circonstances exactes de la mort de ces cinq hommes.